Le Perroquet Suédois
Les derniers articles
Les fantômes de l’Oriental (Les oubliés du pays doré #2)
On arrive toujours à Bangkok par le fleuve. Même aujourd’hui, même en avion, c’est le Chao Phraya qui nous accueille, serpent brun et majestueux charriant l’histoire. En 1876, deux capitaines danois, Hansen et Andersen, comprirent cela. Ils achetèrent une bâtisse au bord de l’eau. Un hôtel. Pourquoi pas, après tout. Le Siam s’ouvrait au monde comme on ouvre une fenêtre sur l’Orient. Avec un O majuscule.
Suvarnabhumi (Les oubliés du pays doré #1)
L’aéroport de Bangkok porte ce nom : Suvarnabhumi. Quinze millions de passagers par an prononcent ce mot sans le comprendre. Ils traversent le hall climatisé, traînent leurs valises à roulettes sur le marbre gris, achètent du whisky détaxé. Personne ne sait qu’ils foulent la Terre de l’Or.
SG‑3, le puits qui voulait percer la Terre
Il y a dans le Grand Nord russe un endroit où l’on a tenté de commettre un geste insensé : creuser la Terre non pas pour en extraire du pétrole ou des diamants, mais simplement pour voir jusqu’où elle consentirait à se laisser transpercer. L’endroit s’appelle la péninsule de Kola, une étendue désolée balayée par des vents qui sentent l’océan et l’infini, avec ses forêts maigres et ses sols qui craquent sous le gel.
L’actualité
Seulement le café du matin, du midi, du soir…
Mi-journal, mi-rêveries…
Café du matin #13
Saint-Denis. Un air de revenez‑y. Je n’ai pas mis les pieds ici depuis une éternité, certainement depuis que je faisais mes études à l’université. J’avais oublié à quel point la station de métro Basilique était étriquée et le quai peu large. L’embouteillage pour sortir, tout le monde se dirigeant vers l’escalator qui a du mal à absorber le flux. Un avant-goût de ce joyeux bordel qui m’attend dehors. A peine sorti de la station du métro, je suis assailli par une dizaine de vendeurs de cigarettes de contrefaçon qui tentent d’écluser leur cargaison en toute impunité…
Café du matin #12
Le café a un goût amer. Je n’ai jamais vraiment aimé les premiers jours de l’année, et encore moins les premiers jours de reprise du travail, et certainement encore moins le jour de la rentrée, une fois que les fêtes sont passées, que la lumière s’est éteinte et qu’on retrouve les éclairages crus et impersonnels des chambres d’hôpital que sont nos bureaux, quand on n’en prend pas réellement soin.
Café stambouliote #11
Istanbul est une ville qui confine à la mélancolie, le fameux hüzün dont parle Orhan Pamuk. Dans la mystique soufie, le hüzün trouve son origine dans un sentiment de manque dû à notre trop grand éloignement de Dieu. On retrouve quelque chose de proche du hüzün dans la culture japonaise, associé à la noblesse de l’échec.
Un voyage hors du temps
Vous êtes donc dans un espace, perdu dans le nulle part, qui fête cette année ses quinze ans.




