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Lisa Ger­rard, l’enchanteresse

On connaît l’Aus­tra­lienne Lisa Ger­rard au tra­vers du groupe à qui elle don­na sa voix avec Bren­dan Per­ry, Dead can dance, mais c’est en solo depuis quelques années qu’elle trouve son che­min, notam­ment avec l’al­bum The Mir­ror Pool en 1995, point culmi­nant de sa car­rière. Sa puis­sante voix de contral­to qu’elle pousse par­fois à l’ex­trême dans les graves a quelque chose de magique, d’en­voû­tant. Beau­té froide et hau­taine, elle est une icône de la new wave, drui­desse sen­suelle aux mélo­pées qui res­tent gra­vées dans la mémoire…

[audio:sanvean.xol]

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La nos­tal­gie de cette langue ou de cette voix

Ce soir, à la radio, chan­tait la voix d’An­dré Gide, vieux mon­sieur véné­rable de quatre-vingt ans s’in­sur­geant contre la colo­ni­sa­tion du Congo par la France et ses com­pa­gnies de trans­for­ma­tion du caou­tchouc qui n’hé­si­taient pas à mas­sa­crer les popu­la­tions pour pré­ser­ver leurs inté­rêts. Il y avait dans sa voix une majes­té, un je-ne-sais-quoi de pro­fon­dé­ment plai­sant, ce ton qui fait qu’on pour­rait l’é­cou­ter par­ler pen­dant des heures, quel que soit le sujet. Il y avait cette façon de dire les choses éga­le­ment dans les voix de Sacha Gui­try ou de Louis Jou­vet, avec emphase, ou neu­tra­li­té mais la langue était belle et chantante.

Par­mi ces mes­sieurs avec des voix, des mots, une dic­tion, il y avait éga­le­ment Noël Roque­vert ou Ray­mond Bus­sières le gouailleur…
Aujourd’­hui, qui peut se tar­guer d’a­voir cette langue, à part quelques uns comme Alain Badiou… Je n’ai même pas d’autres exemples sous la main.
Mais en par­lant de voix, avez-vous remar­qué cette voix de tueuse et ce regard ter­ri­ble­ment sen­suel d’An­na Cal­vi, décou­verte au Grand Jour­nal ? On ne sort pas indemne de cette Mou­li­nette qui n’est pas sans rap­pe­ler Chris Isaac ou Nick Cave.

[audio:Moulinette.xol]

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