Ils sont moins connus que leurs colÂlègue, l’aurige de Delphes et le dieu du Cap ArtĂ©ÂmiÂsion, mais ils font parÂtie de la mĂŞme famille (dont il ne reste que quatre membres) des grands bronzes arriÂvĂ©s jusÂqu’à nous dans leur intĂ©ÂgraÂliÂtĂ©. Le guerÂrier A et le B ont Ă©tĂ© retrouÂvĂ©s au large de Riace, en Calabre, en 1972 par un plonÂgeur amaÂteur, sur le lieu d’un appaÂrent nauÂfrage, et sont conserÂvĂ©s au Museo NazioÂnale delÂla Magna GreÂcia (ou musĂ©e de RegÂgio di CalaÂbria). Ces staÂtues reprĂ©Âsentent deux hommes d’âge difÂfĂ©Ârent, dans une posiÂtion qu’on pourÂrait presque croire idenÂtique mais cette posÂture dite du contrapÂposÂto (ou hanÂcheÂment) comÂporte une difÂfĂ©Ârence de taille qui nous perÂmet de dire que les deux staÂtues, si elles se resÂsemblent en beauÂcoup de points, ne sont pas contemÂpoÂraines et montrent bien l’éÂvoÂluÂtion des canons de la reprĂ©ÂsenÂtaÂtion staÂtuaire (1). Comme souÂvent dans la staÂtuaire grecque, les deux hommes sont plus grands que nature et mesurent 1,97 et 1,98 mètres. Leurs simiÂliÂtudes d’asÂpect sont frapÂpantes et l’ont est en droit de se poser la quesÂtion de savoir pourÂquoi ils se trouÂvaient tous les deux au mĂŞme endroit Ă 300 mètres des cĂ´tes par 8 mètres de fond, mais Ă ce jour, malÂgrĂ© diverses hypoÂthèses, nous n’en connaisÂsons pas la rĂ©ponse.
Ces deux guerÂriers sont cerÂtaiÂneÂment les plus beaux qui nous soient parÂveÂnus, car tant dans leur posÂture que dans la prĂ©ÂciÂsion des desÂsins de la musÂcuÂlaÂture, ils sont simÂpleÂment Ă la pointe d’un idĂ©al esthĂ©Âtique. On remarÂqueÂra Ă©gaÂleÂment la finesse du traiÂteÂment du visage, des yeux incrusÂtĂ©s d’iÂvoire et de la chevelure.
GuerÂrier A
GuerÂrier B
GuerÂrier A de dos (superbe fessier)
Notes:
(1) Nous verÂrons plus tard comÂment cette posÂture qui n’a l’air de rien est en fait le nĹ“ud de toute une parÂtie de l’hisÂtoire de l’art antique et renaisÂsant en comÂmenÂçant avec PolyÂclète et Praxitèle.
J’ai trouÂvĂ© un homme qui, ne resÂsemble pas comÂplèÂteÂment aux bronzes de Riace mais qui s’en approche beauÂcoup. Vous trouÂveÂrez ses phoÂtos sur le site suivant:
http://www.bigmusclebears.com/getphotos.phtml?uid=5219&pid=2169459&me=big_muscle.phtml&ob=1
Je ne suis pas un spĂ©ÂciaÂliste en muscles ni en art antique. J’ai visionÂnĂ© un docuÂmenÂtaire sur les bronzes de Riace. Quelque temps. Après j’ai Ă©tĂ© frapÂpĂ© par cerÂtaines resÂsemÂblances du corps de cet homme que j’Ai trouÂvĂ© sur un site de renÂcontre. RegarÂdez la 5e phoÂto sur la gauche.
Peut ĂŞtre que les entraĂ®Âneurs d’auÂjourd’Âhui ont des mĂ©thodes pour sculpÂter le corps de leurs clients qui perÂmettent de sculpÂter les corps au-delĂ de la phyÂsioÂnoÂmie humaine. Voyons le cou Ă©tiÂrĂ©, par des anneaux de mĂ©tal, de cerÂtaines femmes africaines!
Oui alors je ne suis pas vraiÂment spĂ©ÂciaÂliste pour ma part de barÂbus musÂclĂ©s, mais ce que je peux vous dire, c’est que l’art imite la nature, il n’est pas donc anorÂmal qu’on trouve des anaÂloÂgies entre la construcÂtion musÂcuÂlaire d’un bronze du Vème siècle avant JC et un cultuÂriste d’aujourd’hui…