Der­nier jour de l’an­née, une nou­velle année qui se referme. Quoi de mieux qu’un pré­lude pour cela ?
The Fai­ry Queen d’Hen­ry Pur­cell… tiré bien évi­dem­ment du Songe d’une nuit d’é­té de Sha­kes­peare. Je marche à l’en­vers, déci­dé­ment. Dans un cer­tain sens, je suis heu­reux que 2014 se ter­mine pour tout un tas de rai­sons, et heu­reux aus­si que 2015 arrive. Une année en 5 ne peut être qu’une bonne année.

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Hen­ry Pur­cell — The Fai­ry Queen — First Music, Prelude
New english voices, Aca­de­mia Bizan­ti­na, diret­tore Otta­vio Dantone

Une nou­velle année qui s’ouvre comme un bou­ton de lilas. J’ai déjà quelques pro­jets per­son­nels qu’il me tient à cœur de réa­li­ser comme par exemple… faire tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire en 2014. Pour commencer.
Je crois bien que c’est la pre­mière année que je me laisse débor­der de cette manière, la pre­mière année où je me dis que je n’ai vrai­ment pas eu le temps de faire ce que je vou­lais. Mes nou­velles res­pon­sa­bi­li­tés vont gran­de­ment m’oc­cu­per dès le 5 jan­vier pro­chain, et le 7 je sou­tiens mon deuxième mas­ter. Après, j’ar­rête, je n’i­rai pas plus loin. Voi­ci déjà 3 ans que je me consacre à mes études et j’ai réel­le­ment l’im­pres­sion d’a­voir lais­sé tout le reste de côté. Ce n’est pas l’en­vie qui m’en manque, mais à pré­sent, j’ai tout sim­ple­ment envie de conti­nuer à explo­rer la vie comme je le fai­sais avant et pour cela j’ai besoin de temps de cer­veau dis­po­nible. C’est sans comp­ter tout le stress géné­ré et dont je n’a­vais pas spé­cia­le­ment besoin, sur­tout cette année.
Alors je laisse 2014 der­rière moi, sans me retour­ner, et je conti­nue. Ce fut l’an­née de mes qua­rante ans que je n’ai vrai­ment pas sen­tis. Qua­rante ans c’est quelque chose quand-même. Mais c’est beau­coup moins que tout ces gens plus jeunes qui passent leur temps à le lais­ser filer sans rien en faire. Avec tout ce qui rem­plit cha­cune de mes années je me dis que je fais comme Daniel Picou­ly — j’a­dore ce que dit ce type mais il me fatigue dès qu’il ouvre la bouche —, j’es­saie de vivre deux vies en n’ou­bliant pas que je n’en ai qu’une seule.

Ces vacances de fin d’an­née m’ont été pro­fi­tables. Parce que je n’ai rien fait, j’ai dor­mi, je me suis repo­sé, j’ai lu un peu, du bout des lèvres, j’ai regar­dé la nature blan­chir au petit matin et écou­té Bach, Pur­cell et Schu­bert plus que de rai­son. Et puis j’ai revu l’a­mi Fran­çois, ce qui m’a rem­pli de joie. Encore une manière d’être dans l’ex­ci­ta­tion intellectuelle.

Il est temps de tout bou­cler, de lais­ser l’an­née se refer­mer tout dou­ce­ment comme on referme un sachet de bon­bons, his­toire de ne pas en être écœu­ré. 2015 devrait démar­rer sur les cha­peaux de roues ; le tout étant de ne pas la lais­ser rou­ler trop vite. Cette année, j’ai­me­rais repar­tir loin, me lais­ser bai­gner par d’autres mers, me lais­ser hap­per par d’autres atmo­sphères, cha­vi­rer au large, mais aus­si, drôle d’en­vie, de par­tir visi­ter l’Al­le­magne… peut-être même l’Au­triche… On ver­ra bien jus­qu’où me mènent mes pas, le prin­ci­pal étant de ne jamais s’arrêter.
2015, une année pour la couleur…

[audio:attoIV.xol]
Hen­ry Pur­cell — The Fai­ry Queen — Acte IV — Now the win­ter come slowly
New english voices, Aca­de­mia Bizan­ti­na, diret­tore Otta­vio Dantone

Pho­to d’en-tête :
La que­relle d’O­be­ron et de Tita­nia par Sir Joseph Noel Paton