Steve Duncan est un doux dingue qui adorent trainer ses guêtres dans les souterrains les plus sordides à la recherche de la lumière des profondeurs. Collecteurs d’égouts, rivières souterraines, pipelines et autres tuyaux et couloirs désaffectés n’ont pas de secret pour ce photographe des longues expositions. Un univers suintant et magique au creux de nos villes, un rien angoissant…
L’article de Paul Hond sur Columbia Magazine.
A l’autre extrémité des labyrinthes de pierre creusés dans le sol meuble de nos villes, on voit se dessiner dans la nature les circonvolutions des grands fleuves. En l’occurrence ici sur Pruned le fleuve Yukon et la Porcupine River. J’ai suivi ainsi sur Google maps plusieurs des plus grands fleuves de la Terre. Tous suivent un parcours qui n’est en rien du au hasard et en ceci la construction des canaux souterrains s’en rapproche énormément. Si les seconds sont artificiels et généralement rectilignes ils imitent les rivières et souvent les canalisent, tentent de les diriger et d’en infléchir le cours, souvent pour des besoins liés au réseau de distribution ou d’évacuation des eaux usées, et son parcours a des raisons bien particulières, tout comme le fleuve qui suit les accidents de son parcours en partant du point le plus haut et se soumettant par la force des choses à la gravité, tombant vers le point le plus bas, la mer.
L’Homme, en maitrisant le flux des cours d’eau, en le retenant pour ses barrages, en le déviant pour ses besoins d’irrigation ou de consommation, imite la nature et s’y conforme.
Les caprices de la nature et le catastrophisme qu’elle inspire ont donné lieu à une nouvelle forme de tourisme : la chasse aux inondations, une pratique éprouvante pour les nerfs qui consiste à visiter les sites les plus touchés par le débordements des lits de rivières. Tourisme, sport ou voyeurisme ?
“L’Homme, en maitrisant le flux des cours d’eau, en le retenant pour ses barrages, en le déviant pour ses besoins d’irrigation ou de consommation, imite la nature et s’y conforme.” — je ne comprends pas. C’est complètement anti-naturel de dévier un cours d’eau, de canaliser une rivière. Les inondations les plus catastrophiques interviennent souvent dans des régions où l’on a voulu canaliser un cours d’eau, qui, après de fortes pluies, a voulu/dû retrouver son passage naturel (et donc inonde des zones construites qu’on croyait sûres). C’est la géologie, la nature du terrain, des sols, de la roche, qui décident du tracé d’un cours d’eau. L’homme ne respecte rien de tout ça lorsqu’il canalise.
Je suis entièrement d’accord avec toi et quand je disais que l’homme imite la nature et s’y conforme, ce n’est que dans la représentation qu’il a de la nature, dans le sens où il tend à reproduire ce que fait la nature, adopte des principes physiques connus pour tenter de maitriser les cours, mais évidemment, l’Homme est un saccageur lorsqu’il construit un barrage, au mépris de la nature, mais aussi des gens qui y sont installés. On est bien d’accord 🙂
oui alors côté barrage, je reconnais que l’homme imite le castor.
Rassure-moi, ce n’est pas une question d’appendice ?
non, de dents 🙂
Ouf, j’ai eu peur qu’on ne franchisse les limites de la grossièreté.
c’est vrai que tu as des amis grossiers 😉