Moins connues que leurs consœurs, elles sont néan­moins repré­sen­ta­tives de leur époque et d’un art hau­te­ment avan­cé, capable d’in­ven­tion et d’une sty­li­sa­tion très pous­sée. Revue de détail de ces femmes venues de la pré­his­toire, qu’on a sou­vent appe­lé “Vénus” pour rendre hom­mage à la beau­té intrin­sèque de la femme, mais qui sont plus géné­ra­le­ment des odes à la fer­ti­li­té. (suite de l’ar­ticle Sept femmes (Vénus du gra­vet­tien))

La Vénus impu­dique de Laugerie-Basse

Lau­ge­rie-Basse se trouve sur la route entre Rouf­fi­gnac et Les Eyzies, dans la val­lée de la Vézère où l’on peut pas­ser des jours à s’ex­ta­sier sur cer­tains des plus beaux sites pré­his­to­riques (Las­caux, La Made­leine, Com­ba­relles, Font-de-Gaume, etc.) lors­qu’ils sont encore ouverts au public. Cette vénus a été appe­lée impu­dique en rai­son de l’in­ci­sion pro­fonde mar­quant la forme de la vulve. Peu for­mée, élan­cée, (ce qui laisse pen­ser qu’on a plu­tôt affaire à une ado­les­cente qu’à une femme mûre) c’est la pre­mière “Vénus” a avoir été mise au jour, en 1864. Sculp­tée dans l’i­voire, elle mesure 8cm de haut.

Rele­vés du Dr Jean-Pierre Duhard

La Vénus à la corne de Laussel

Datant d’en­vi­ron 25000 BP, elle a été décou­verte en 1911 à Mar­quay. Sculp­tée en bas relief, elle tient dans la main droite ce qu’on a assi­mi­lé à une corne de bison. Les carac­tères sexuels sont for­te­ment déve­lop­pés et comme dans d’autres figu­ra­tions de femmes, les stries pré­sentes sur la corne (au nombre de 13) repré­sentent cer­tai­ne­ment le cycle lunaire (donc le cycle menstruel).

La Vénus de Savignano

Décou­verte en 1925 dans la pro­vince de Modène, elle est datée entre 29000 et 22000 BP, ses dimen­sions sont beau­coup plus impor­tantes que la plu­part des autres Vénus puis­qu’elle mesure 22cm contre 5 de large et 585 grammes. Elle est sculp­tée en forme de losange et la pierre a été polie. La tête est inexis­tante, réduite à un simple cône.

La Vénus de Gri­mal­di, dite « le losange » ou « el rombo »

Elle mesure 61mm et a été sculp­tée dans un bloc de stéa­tite verte. Le visage n’est pas défi­ni et les seins très écar­tés, n’a pas de bras. Les carac­tères sexuels stan­dards sont exa­cer­bés (ventre, seins, cuisses, vulve grande ouverte)

Vénus de Kostienki

Cette Vénus a été décou­verte en 1983 en Rus­sie. L’ap­pel­la­tion Vénus de Kos­tien­ki est assez large car plu­sieurs Vénus ont été décou­verte sur ce site. La plus connue d’entre elles res­semblent assez for­te­ment à la Vénus de Willen­dorf, mesure 8cm de haut et est datée entre 23 000 et 21 000 BP.

La Vénus de Sireuil

Cette Vénus en cal­cite ambrée mesure 91mm de haut et date d’en­vi­ron 25000 BP. Son inté­rêt réside dans une cam­brure excep­tion­nelle, une poi­trine très peu for­mée, des jambes repliées, sa cou­leur et le fait qu’elle soit taillée dans une matière trans­lu­cide. Sireuil se trouve éga­le­ment dans la val­lée de la Vézère.

Les Vénus de Peters­fels, Engen et Neuchâtel-Monruz

Ces Vénus ont une grande par­ti­cu­la­ri­té puis­qu’elles ont été conçues pour être por­tées comme des pen­de­loques. Trouées et n’ayant pas de tête, c’est une des plus belles sty­li­sa­tions du corps humain dans sa sim­pli­ci­té ; le corps de la femme n’est figu­ré que par une cour­bure sym­bo­li­sant la cam­brure du dos. Taillées dans le jais, elles sont plus récentes que les autres car elles sont esti­mées entre 15000 et 11000 BP (mag­da­lé­nien).

Vénus de Peterfels

Vénus d’En­gen

Vénus de Neuchâtel-Monruz

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