On connait Jean Sibelius (Johan Christian Julius Sibelius) pour ses sept symphonies, mais également pour une pièce superbe, la Valse Triste, extraite de Kuolema (la Mort), un ballet écrit par Arvid Järnefelt. Symbole de l’identité finnoise et de la résistance face à l’Empire Russe, Sibelius vivra mal l’arrivée du dodécaphonisme et on le taxera parfois de réactionnaire ou même de « plus ennuyeux des musiciens sérieux » alors que sous ses dehors ascétiques, il est un des meilleurs symphonistes qui soit, une grande âme qui n’exprime rien des élans nationalistes qu’on lui prêta. Brulé par la dépression, il détruira sa huitième symphonie puis sombrera dans l’alcoolisme avant de s’éteindre à 92 ans.
Valse triste, une pièce singulièrement émouvante et simple.
Valse triste, Op.44, dirigé par Herbert von Karajan
C’est très beau , l’écoute est agréable , merci pour la découverte .
Un grand moment de musique à écouter les stores fermés.
et un pistolet sur la tempe ?
ah ben non !!
non fabienne , on ferme les yeux , on se laisse aller , on se détend !
nan, c’est trop triste. je sors.
La Valse Triste est parmi les plus beaux fleurons de la musique finlandaise. On ne peut l’entendre sans penser que Sibelius devrait vraiment par cette seule œuvre faire naître plus de curiosité pour le reste de sa création qu’il n’en éveilla jusqu’à maintenant et que ce fut une véritable injustice de ne pas le placer plus haut dans notre estime en France pendant longtemps. Qui nous expliquera l’origine de cette absence d’intérêt ?
Car l’on a souvent fait la fine bouche devant ses symphonies : à tort, car même si elles sont loin d’avoir la beauté sombre et d’éveiller la nostalgie de celles de Brahms ou de manifester la puissance et la subtilité de celles de Mahler, elles n’en contiennent pas moins des pages intéressantes, que la célébrité acquise par la légende symphonique intitulée La Valse Triste devrait inviter à découvrir ou a redécouvrir.
François Sarindar