La seule sta­tue de Cheops

C’est un triste coup du coup du sort que de pen­ser que celui qui fut le plus grand bâtis­seur, c’est-à-dire celui qui fit bâtir la plus grande et la plus haute des pyra­mides du monde égyp­tien, connu sous le nom de Chéops (Khu­fu), dont on pense, sans cer­ti­tude, que le sphinx allon­gé au pied de sa pyra­mide a été exé­cu­tée avec son visage pour médèle, c’est un triste coup du sort que de pen­ser que sa pyra­mide a été pillée dès la période de l’An­cien Empire et qu’il ne reste plus de lui que cette sta­tue, son seul por­trait connu, expo­sé au Bri­tish Museum, et aus­si l’une des repré­sen­ta­tions les plus petites de pha­raon de cette période, puis­qu’elle mesure exac­te­ment… 7,5cm.

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Mots d’un voca­bu­laire oublié VIII

Aver­tis­se­ment: billet à haute teneur en mots rares et pré­cieux, sau­vés de l’oubli.

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Bucrane

Un bucrane (sans accent cir­con­flexe) désigne un motif gra­vé repré­sen­tant le crâne d’un bœuf dont les cornes sont enguir­lan­dées de feuillages et que l’on trouve comme orne­ments de frises dans les ordres grecs. Les bucranes, orne­ments cano­niques de l’ordre dorique depuis la Renais­sance, sont pla­cés ordi­nai­re­ment dans les métopes, ou inter­valles qui séparent deux tri­glyphes. Leur signi­fi­ca­tion est sup­po­sée rap­pe­ler les vic­times offertes en sacri­fice aux dieux. Il était encore beau­coup uti­li­sé à la Renaissance.

Les bucranes se retrouvent très fré­quem­ment dans les sépul­tures préhistoriques.

  • Paléo­li­thique supé­rieur.- Le site de Saint-Ger­main-la-Rivière en France où le défunt, recro­que­villé sous un cais­son de dalles en pierre, est accom­pa­gné d’un bucrane et de ramures (Otte 2003)
  • Néo­li­thique. — Mani­fes­ta­tions reli­gieuses ou l’on retrouve encore des mode­lages de bucranes et des che­villes osseuses de bovi­dés asso­ciés aux sépul­tures (Otte 1993)

À Rome, le bucrane se retrouve déjà sur les mau­so­lées patri­ciens de l’é­poque répu­bli­caine (tom­beau de Ceci­lia Metel­la) et reste en usage jus­qu’à l’é­poque d’Hadrien. Selon F. Lemerle, il rapelle le sacri­fice tra­di­tion­nel (suo­ve­tau­rile) qui accom­pagne les obsèques.

À la Renais­sance, ce motif ne com­mence à être uti­li­sé que par Michele San­mi­che­li (Por­ta Nuo­va de Vérone, 1535). C’est Fra Gio­van­ni Gio­con­do (1511), et après lui Ser­lio et Vignole qui, dans leurs com­men­taires-tra­duc­tion du De archi­tec­tu­ra de Vitruve, asso­cient le bucrane à l’ordre dorique.

Motif d’or­ne­ment sculp­té : bucrane et deux études de sta­tues (?) de femmes dra­pées. Oppe­nord Gilles-Marie (1672–1742)
© RMN / Made­leine Cour­sa­get. Encre brune, lavis gris, pierre noire. Musée du Louvre, Dépar­te­ment des Arts Graphiques

Chres­to­ma­thie

Du grec ancien χρηστομάθεια, khrês­tomá­theia (« savoir utile »).
Antho­lo­gie de textes d’auteurs répu­tés clas­siques, notam­ment assem­blée pour l’ap­pren­tis­sage d’une langue.

Chry­so­gra­phie

Du grec ancien chry­sos, or et gra­phein, écri­ture.
Art d’écrire en lettres d’or.

Burney MS 13, f. 1Bur­ney MS 13, f. 1, Bri­tish Library

Dac­tyle

Le dac­tyle (du grec ancien δάκτυλος dák­tu­los, « doigt ») est un pied, c’est-à-dire un élé­ment métrique (un module ryth­mique) de la poé­sie grecque et latine au départ puis, par exten­sion, de toutes les poé­sies dont le mètre est ryth­mique ou accen­tuel et non syllabique.

Il est com­po­sé d’une syl­labe longue (ou accen­tuée pour les métriques accen­tuelles) sui­vie de deux syl­labes brèves (ou atones). On sym­bo­lise le tout ain­si : _UU. Le dac­tyle est donc de rythme des­cen­dant, puisqu’il attaque par un temps fort. Par exemple, fōns ĕrăt (sui­vi d’une voyelle), en latin, forme un dac­tyle, de même que sán­dige en alle­mand. Dans le second cas, ce n’est pas la quan­ti­té syl­la­bique qui compte mais l’opposition entre la voyelle tonique et les voyelles atones. La déno­mi­na­tion grecque de « doigt » résulte pro­ba­ble­ment1 d’une ana­lo­gie avec les pha­langes d’un doigt. La pre­mière pha­lange, plus longue, est sui­vie par deux pha­langes plus courtes.

Note : en scan­sion, la marque de quan­ti­té voca­lique (macron pour la longue et brève) compte pour la syl­labe entière et non la seule voyelle qui la porte.

« Pseu­do-Sénèque » : long­temps consi­dé­ré comme un buste du phi­lo­sophe stoï­cien, ce por­trait pour­rait repré­sen­ter un poète archaïque, peut-être Hésiode.
Copie romaine d’un ori­gi­nal hel­lé­nis­tique, Bri­tish Museum

Ecoin­çon

Un écoin­çon est un ouvrage de menui­se­rie ou de maçon­ne­rie for­mant l’en­coi­gnure de l’embrasure d’une baie.
Dans le style gothique, on trouve cet élé­ment aux angles des roses ou des rosaces for­mant des ouver­tures de ver­rières déco­rées avec des écoin­çons ajourés.
Un écoin­çon est aus­si une par­tie d’un tapis qui est située aux coins du champ.

Figure de Renom­mée nue pour écoin­çon. Pri­ma­tice (dit), Pri­ma­tic­cio Fran­ces­co (1504–1570)
© RMN / René-Gabriel Ojé­da. Lavis bistre, plume (des­sin)
Bayonne, musée Bonnat

Gno­mon

Le mot gno­mon est un mot latin qui veut dire aiguille de cadran solaire, venant du grec gnô­môn qui dési­gnait une règle ou ce qui sert de règle. Par déri­va­tion un gno­mon est le nom du plus simple cadran solaire : un bâton plan­té ver­ti­ca­le­ment dans le sol, ou même encore plus simple : l’homme lui-même.

Le gno­mon a don­né son nom à la science des cadrans solaires : la gno­mo­nique, ain­si qu’à la per­sonne qui conçoit et réa­lise des cadrans : le gno­mo­niste.

Cadran solaire mul­tiple en dip­tyque. Rein­mann Paul (1557?-1609)
Paris, musée du Louvre
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Mots d’un voca­bu­laire oublié VII

Aver­tis­se­ment: billet à haute teneur en mots rares et pré­cieux, sau­vés de l’oubli.

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Ché­lande (Khé­lan­dion)

Héri­tière des grandes galères de l’an­ti­qui­té, mais ayant nombre de spé­ci­fi­ci­tés Byzan­tines, le Khe­lan­dion, ou “che­lande”, est une type de navire à rames déve­lop­pé pour embar­quer des mar­chan­dises en plus de ses troupes et rameurs. Déve­lop­pé au début du VIIIe siècle après J.C., il s’a­gis­sait de répondre au pro­blème posé par les grands dro­mons mili­taires, qui devaient embar­quer leur ravi­taille­ment sur deux “galères-ser­vantes”, les Ousia­kos. Le Khe­lan­dion devait en fait pou­voir s’en pas­ser et tout embar­quer. Repré­sen­tant le som­met dans la hié­rar­chie typo­lo­gique, bon nombre ser­vaient de navires-ami­raux aux pré­fets mari­times Byzan­tins, Ravenne et Misène par exemple. Les plus vastes mesu­raient 80 mètres de long, envi­ron 10 de large, avec deux rangs de rames et cinq rameurs par avi­ron, en nage “a sca­loc­cio”. Il s’a­gis­saient donc de “dix” rap­por­tées aux stan­dards antiques. Gréés en latin sur trois mâts en géné­ral, ils arbo­raient un arme­ment moins impor­tant que sur les Dro­mons, mais encore dis­sua­dant, répar­ti sur leur pont com­plet. Il com­pre­nait en plus des troupes embar­qués ( plus de 50 hommes ) de puis­santes balistes, faites pour lan­cer des pots à feu gré­geois ( explo­sif ) et autres pots rem­plis de ser­pents qui jetaient l’ef­froi sur le navire enne­mi, mais com­pre­nait aus­si son tra­di­tion­nel siphon lance-flammes à l’a­vant, un épe­ron, et pour l’a­bor­dage, des dau­phins en plomb sou­te­nus par les antennes des mâts des­ti­nés à chu­ter et per­cer le pont du navire abor­dé, ain­si que des nacelles pour un à quatre archers sus­pen­dus aux mâts.

Dro­mon

Un dro­mon (du grec δρόμων, « cou­reur », en fait « croi­seur ») est un navire long, manœu­vrant et rapide mû à la rame et employé dans l’Empire byzan­tin du VIe au XIIe siècle. Ils furent indi­rec­te­ment déve­lop­pés à par­tir de la trière antique et étaient pro­pul­sés à la fois par rame et par la voile.

Le terme dro­mon devient cou­rant à par­tir du VIe siècle en même temps que le terme dro­mo­na­rioi qui dési­gnait l’équipage mais qui finit par dis­pa­raître assez rapi­de­ment. Le mot dro­mo­na­rioi est en effet rem­pla­cé par des termes plus pré­cis : éla­tai (« mate­lots ») et éra­tai (« rameurs »). La pre­mière men­tion du terme dro­mon se trouve dans les chartes de Ravenne du Ve siècle, si l’on ne tient pas compte des men­tions en latin. Même si le terme est par­fai­te­ment com­pris par les contem­po­rains de Jus­ti­nien, ce type de navire n’est pas encore très répan­du avant le VIIe siècle. À par­tir du IXe siècle, le dro­mon est aus­si dési­gné che­lan­dion, sur­tout par la population.

Ils pou­vaient avoir dif­fé­rentes formes et tailles. Ils fai­saient géné­ra­le­ment entre 30 et 50 mètres de long et entre 5 et 7 mètres de large et pou­vaient empor­ter jusqu’à 300 per­sonnes (à la fois des sol­dats et des rameurs). Cepen­dant, les dro­mons étaient répar­tis en trois classes de taille, les plus petits étant géné­ra­le­ment dénom­més monè­ria et les moyens galéia (ils n’avaient qu’un rang de rame mais étaient très rapides). Les plus grands dro­mons (appe­lés mei­zo­nès dro­mô­nés, ché­lan­dia méga­la ou encore dyna­tô­té­ra) avaient deux rangs de rames mues par une cen­taine de rameurs et pou­vaient empor­ter envi­ron deux cents hommes d’é­qui­page en plus.

Cer­tains dro­mons avaient une tour cen­trale (xylo­kas­tron, « châ­teau de bois ») près du mât prin­ci­pal, à par­tir duquel des sol­dats pou­vaient tirer des volées de flèches ou jeter des lances. Chez d’autres, le xylo­kas­tron était pla­cé à la proue. La plu­part des dro­mons étaient équi­pés de « lances-flamme » (sypho­no­pho-rami) qui envoyaient le feu gré­geois et de cata­pultes capables d’envoyer des pro­jec­tiles de 50 kg à plus de 100 mètres. Beau­coup de dro­mons étaient aus­si blin­dés avec des plaques de métal pour se pro­té­ger des éperonnages.

Vers le début du XIIe siècle, le dro­mon est petit à petit rem­pla­cé par l’ousie puis par l’agra­rion, qui semble dési­gner un bateau à voile sans rames, rond et de fort ton­nage, qui devient alors la norme dans la marine de guerre byzan­tine ; tou­te­fois le terme est tou­jours uti­li­sé par Robert de Cla­ri dans sa chro­nique sur la prise Constan­ti­nople par les croi­sés en 1204 et désigne tou­jours un bateau rapide.

Epi­bate

(Anti­qui­té) Sol­dat de la marine grecque.

Cette infan­te­rie de marine est plus nom­breuse dans les pre­mières années du Ve siècle av. J.-C.. quand l’é­pe­ron­nage ne s’est pas encore impo­sé en tant que stan­dard dans le com­bat naval, comme par exemple durant les guerres médiques en 494 a. J.-C. lors de la bataille de Ladé :

« Ils [les gens de Chios] avaient ame­né […] cent navires qui por­taient cha­cun qua­rante citoyens, com­bat­tants d’élite. »
(Héro­dote, Enquêtes, VI, 15)

Issus comme les rameurs de la classe cen­si­taire des citoyens les plus modestes, c’est-à-dire les thètes, les épi­bates n’ont pas à payer leur équi­pe­ment de hoplite qui leur est four­ni par la cité, au contraire des fan­tas­sins com­bat­tant sur la seule terre ferme.

Exhaure

L’exhaure désigne, par défi­ni­tion, l’é­pui­se­ment des eaux d’in­fil­tra­tion prin­ci­pa­le­ment employé dans les mines et milieux sou­ter­rains. Désigne aus­si les ins­tal­la­tions pour y parvenir.

Du latin exhau­rire, « épuiser ».

Pompes d’ex­haure et vis d’Ar­chi­mède — Leo­nar­do da Vin­ci — Codex Atlan­ti­cus

Liburne

La liburne (du latin libur­na, grec ancien λιβυρνίς) est un type de bateau léger qui tire son nom de la Libur­nie, pro­vince dalmate.

Après les guerres puniques, les Romains construisent des bateaux légers et rapides dont la liburne sur le modèle des bateaux des pirates Illy­riens. Après la bataille d’Ac­tium, elle devient le modèle stan­dard uti­li­sé par la marine romaine. Végèce donne som­mai­re­ment les prin­cipes de construc­tion des liburnes et de la coupe des bois. Les liburnes ont de un à cinq rangs de rameurs. Des navires légers de vingt rameurs les pilotent et servent à la recon­nais­sance navale : ils sont camou­flés (lit­té­ra­le­ment pica­ti ou « peints ») en cou­leur vert océan.

Ins­ti­tu­tions mili­taires de Végèce sur Wikisource.

Nau­to­nier

Mot pro­ven­çal, deri­vé du latin nau­ta, « matelot ».
(Vieilli) Celui, celle qui conduit un navire, une barque.
Syno­nyme : nocher

Cha­ron, nocher des enfers (détail)
Charles-Fran­çois HUTIN, marbre, Dépar­te­ment des Sculp­tures, Musée du Louvre

Navarque

Le navarque (en grec ancien ναύαρχος / nauar­khos, de ναῦς / naus, « le bateau » et ἀρχή / arkhê, « le com­man­de­ment »), lit­té­ra­le­ment le « com­man­dant de navire », est le titre mili­taire don­né aux capi­taines de vais­seaux de guerre dans la Grèce antique. À Sparte, c’est une magis­tra­ture impor­tante don­nant le com­man­de­ment de la flotte. Mais on trouve éga­le­ment des navarques à Athènes.
En Macé­doine et dans les royaumes hel­lé­nis­tiques, chez les Séleu­cides comme chez les Lagides le navarque est l’a­mi­ral de la flotte. Ain­si Alexandre le Grand est navarque de la flotte macé­do­nienne au siège de Tyr.
À Rome, le navarque est le com­man­dant d’un esca­dron de la flotte. Les Byzan­tins uti­lisent par­fois ce terme pour dési­gner le capi­taine d’un navire.
Sans rap­port avec ces fonc­tions mili­taires, le navarque est enfin éga­le­ment le res­pon­sable d’une litur­gie spé­ci­fique à Éré­trie et dans d’autres cités, dans le cadre de fêtes de la navi­ga­tion en l’hon­neur d’I­sis et d’autres divi­ni­tés égyptiennes.

Alexandre le Grand — bataille d’Is­sos par Phi­loxé­nos d’Erétrie

Pen­té­con­tère

Le pen­té­con­tère (grec ancien : πεντηκοντήρ) est un bateau de guerre à 50 rameurs (d’où son nom), auquel il faut ajou­ter un bar­reur et peut-être d’autres marins.
Il mesu­rait envi­ron 35 mètres de long, pour 5 mètres de large.
C’est à l’époque de la « Guerre de Troie » qu’apparaissent les pre­miers pen­té­con­tères ou pen­te­con­tores soit aux envi­rons de XIIe siècle av. J.-C..
Ce type de navire dis­pa­rait avec le déve­lop­pe­ment de la trière, qui s’im­pose à par­tir du VIe siècle av. J.-C.

Rostre

Le rostre (ros­trum) est l’é­pe­ron d’a­bor­dage pla­cé à la proue des galères de com­bat de l’antiquité.

 

Trière (Tri­rème)

Du grec ancien τριήρης, de même sens.

Une trière (du grec ancien τριήρης / triế­rês), ou tri­rème, ce der­nier terme étant l’ap­pel­la­tion latine, est une galère de com­bat antique, déve­lop­pée à par­tir de la pen­té­con­tère. Plus court que son pré­dé­ces­seur, c’est un navire équi­pé d’une voile dans lequel prennent place 170 rameurs éta­gés sur trois rangs, d’où son nom. Léger et agile, il per­met le déve­lop­pe­ment de la manœuvre d’é­pe­ron­nage grâce au rostre de bronze mon­té sur sa proue, tech­nique qui donne lieu aux pre­mières batailles à carac­tère réel­le­ment naval.

Les trières appa­raissent en Ionie et deviennent le navire de guerre domi­nant en Médi­ter­ra­née de la fin du VIe siècle av. J.-C. au IVe siècle av. J.-C. puis à nou­veau, du fait de leur effi­ca­ci­té, sous l’empire romain jus­qu’au IVe siècle.

La pre­mière et plus célèbre bataille navale de l’An­ti­qui­té uti­li­sant des trières demeure celle de Sala­mine en 480 av. J.-C. qui met aux prises la flotte grecque, prin­ci­pa­le­ment athé­nienne, face à l’ar­ma­da perse numé­ri­que­ment très supé­rieure. La vic­toire des Grecs donne un coup d’ar­rêt à la deuxième expé­di­tion aché­mé­nide cen­sée ven­ger l’af­front de Mara­thon. D’autres batailles navales sont rela­tées en détail, notam­ment la bataille des Épi­poles au cours de laquelle Athé­niens et Syra­cu­sains s’af­frontent dans le port de Syra­cuse en 413 av. J.-C. pen­dant la guerre du Pélo­pon­nèse.

L’é­qui­page est com­po­sé de :

  • Thra­nites pous­sant sur les rames supérieures.
  • Zygites pous­sant sur les rames médianes.
  • Tha­la­mites pous­sant sur les rames inférieures.

Le déve­lop­pe­ment des guerres mari­times avec la tech­nique de l’é­pe­ron­nage pen­dant cette période de l’An­ti­qui­té sont l’oc­ca­sion de bâtir des galères de plus en plus grandes, de plus en plus rapides et de plus en plus mons­trueuses. L’a­po­théose de ces sur­en­chères arrive avec la flotte des Pto­lé­mée (flotte Lagide) qui construi­ra des galères à doubles coques. Le nom des galères varie en fonc­tion du nombre de rameurs sur une bordée.

  • tétrères (qua­dri­rèmes)
  • pen­tères (quin­qué­rèmes)
  • héxères
  • heptères
  • octères
  • nonères
  • décère (dekere)
  • pas­sé dix rameurs par bor­dée, on arrive aux galères ‘11’, ’12′, ’13′, ’20′, ’30′, jus­qu’à la ‘40’ ou Tes­se­ra­con­tère (Tet­ta­kon­te­ros) de Pto­lé­mée Philopator.

Pour plus de ren­sei­gne­ments sur ces navires de guerre colos­saux, se repor­ter à la sec­tion Anti­qui­té de Navis­to­ry.

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En atten­dant l’été

Par­fois, au détour d’un jar­din, cachée par­mi les feuilles et les herbes, il y a une femme… ou deux. Pour l’ins­tant, il pleut.

L'été, Aristide Maillol

L’é­té et der­rière, Flore (1910). Aris­tide Maillol
Modèle : Dina Vierny
Paris, jar­din des Tui­le­ries, 6 juin 2010

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Le Faune Barberini

Taillé dans le marbre à l’é­poque hel­lé­nis­tique à la fin du troi­sième siècle av. J.-C. et conser­vé à la Glyp­to­thèque de Munich, le Faune Bar­be­ri­ni a de quoi cho­quer et ce qu’il repré­sente est pour le moins un sujet  éloi­gné de la vie quo­ti­dienne, même si on y voit tout de go un jeune homme endor­mi. En fait, le per­son­nage repré­sen­té est un faune, on le sait après exa­men. En effet, depuis le creux de son dos dépasse une petite queue ani­male et sur sa tête repose une cou­ronne de lierre. Les traits fron­cés du visage laissent sup­po­ser qu’il dort mal sous l’ef­fet de l’al­cool. C’est une véri­table ode à la débauche…
Si la posi­tion du faune semble repré­sen­ter un tour de force pour le sculp­teur, sur­tout dans la posi­tion du bras qui sert d’o­reiller, la jambe droite passe pour ne pas avoir été si hau­te­ment rele­vée à l’o­ri­gine. On doit cette res­tau­ra­tion à l’a­te­lier du Ber­nin qui, dit-on, en ren­for­ça l’as­pect éro­tique. Tou­te­fois, il semble que l’as­pect artis­tique l’emporta sur, dirons-nous, l’in­dé­cence de la pos­ture puisque la sta­tue fut acquise par les proches de la famille du pape Urbain VIII (même si les Papes de cette époque n’é­tait pas recon­nus pour être des modèles de ver­tu), la famille flo­ren­tine Barberini.
Même si la pos­ture peut cho­quer au pre­mier abord et pré­sen­ter un aspect un peu par­ti­cu­lier, on peut s’at­tar­der sur les reliefs de la puis­sante mus­cu­la­ture don­née par le sculp­teur (enfin, si on veut…).

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