Came­ra obscura

J’ai par­lé hier de Sebas­tian Schu­ty­ser et de ses pho­tos prises à la chambre noire. La chambre noire ou came­ra obs­cu­ra est l’ap­pa­reil pho­to du pauvre, sim­ple­ment fabri­quée avec une boîte per­cée d’un trou d’ai­guille (pin­hole). Elle per­met de faire de pho­tos sans objec­tif, en deux dimen­sions et très proches de la vision humaine réelle. Ces « sté­no­pés » néces­sitent des temps de poses longs puisque le dia­phragme est pour le coup très petit. Afin de décou­vrir ces petites mer­veilles de sim­pli­ci­té, je vous invite à vous rendre sur © l’œil en boite (Del­phine Lan­celle) ain­si que les 197 superbes pho­tos de Effixe, et un peu plus loin quelques exemples sor­tis de la sté­no­ca­mé­ra de Thier­ry Goni­dec.

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Sebas­tian Schu­ty­ser — Ermita

Sebas­tian Schu­ty­ser a pho­to­gra­phié 575 cha­pelles romanes à tra­vers l’Eu­rope avec un sté­no­pé (ou “pin­hole came­ra”). Toutes ces struc­tures ont pour point com­mun d’être des lieux construits à l’é­cart du monde. Un tra­vail superbe sur l’ar­chi­tec­ture de l’hu­mi­li­té et de la sim­pli­ci­té, ren­for­cé par le cadre simple de l’en­vi­ron­ne­ment de ces lieux hors du temps, hors des lieux des hommes. Tout ceci est fort bien expli­qué par Geoff Manaugh sur son superbe site BLDG­BLOG.

A voir éga­le­ment un tra­vail superbe sur les mos­quées en adobe du Mali.

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Un coup de télé­phone d’Is­tan­bul n°1

A l’is­sue d’un week-end de dépres­sif confi­né dans la fièvre et la dou­leur, je me suis réveillé avec quelques petites mer­veilles trou­vées sur mon chemin.

Kana­ko Sasaki

Xiao

Et éga­le­ment ces pho­tos très impres­sion­nantes des alen­tours de ce vol­can dont per­sonne n’ose plus pro­non­cer le nom sans se ridi­cu­li­ser sur trois géné­ra­tions ; Eyjaf­jal­la­jö­kull, pho­to­gra­phié par Sean Stie­ge­meier et en vidéo.

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Visions sou­ter­raines de Steve Dun­can et autres cir­con­vo­lu­tions fluviales

Steve Dun­can est un doux dingue qui adorent trai­ner ses guêtres dans les sou­ter­rains les plus sor­dides à la recherche de la lumière des pro­fon­deurs. Col­lec­teurs d’é­gouts, rivières sou­ter­raines, pipe­lines et autres tuyaux et cou­loirs désaf­fec­tés n’ont pas de secret pour ce pho­to­graphe des longues expo­si­tions. Un uni­vers suin­tant et magique au creux de nos villes, un rien angoissant…
L’ar­ticle de Paul Hond sur Colum­bia Maga­zine.

A l’autre extré­mi­té des laby­rinthes de pierre creu­sés dans le sol meuble de nos villes, on voit se des­si­ner dans la nature les cir­con­vo­lu­tions des grands fleuves. En l’oc­cur­rence ici sur Pru­ned le fleuve Yukon et la Por­cu­pine River. J’ai sui­vi ain­si sur Google maps plu­sieurs des plus grands fleuves de la Terre. Tous suivent un par­cours qui n’est en rien du au hasard et en ceci la construc­tion des canaux sou­ter­rains s’en rap­proche énor­mé­ment. Si les seconds sont arti­fi­ciels et géné­ra­le­ment rec­ti­lignes ils imitent les rivières et sou­vent les cana­lisent, tentent de les diri­ger et d’en inflé­chir le cours, sou­vent pour des besoins liés au réseau de dis­tri­bu­tion ou d’é­va­cua­tion des eaux usées, et son par­cours a des rai­sons bien par­ti­cu­lières, tout comme le fleuve qui suit les acci­dents de son par­cours en par­tant du point le plus haut et se sou­met­tant par la force des choses à la gra­vi­té, tom­bant vers le point le plus bas, la mer.
L’Homme, en mai­tri­sant le flux des cours d’eau, en le rete­nant pour ses bar­rages, en le déviant pour ses besoins d’ir­ri­ga­tion ou de consom­ma­tion, imite la nature et s’y conforme.
Les caprices de la nature et le catas­tro­phisme qu’elle ins­pire ont don­né lieu à une nou­velle forme de tou­risme : la chasse aux inon­da­tions, une pra­tique éprou­vante pour les nerfs qui consiste à visi­ter les sites les plus tou­chés par le débor­de­ments des lits de rivières. Tou­risme, sport ou voyeurisme ?

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