Nov 21, 2012 | Sur les portulans |
Il faut dire ce qui est, Istanbul avec ses mosquées, le Bosphore, ses navires sur la Corne d’Or, ses Stambouliotes en saroual et tarbouche, ça a un charme fou, d’autant plus sur les cartes postales en noir et blanc colorisées qui datent du début du XXème siècle.
Plongée dans le passé de la Turquie bien brossée pour l’occasion.
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Oct 10, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent: La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 20 : Visages de Stambouliotes
J’ai quand-même hésité. J’étais parti pour retourner au Caire, sur les traces de mon passé, mais la situation n’était peut-être pas la plus sereine pour y aller avec un petit garçon de neuf ans. Alors je me suis dit pourquoi pas Istanbul, je ne connais pas, ce n’est pas trop loin mais je suis parti très négatif, pas du tout mon genre ; je pensais ne pas pouvoir me laisser surprendre et surtout, bien m’en a pris, je ne savais absolument pas où je mettais les pieds. Bien sûr, j’ai préparé mon séjour, j’ai sillonné les cartes et les guides touristiques pour ne pas arriver complètement déboussolé là-bas. Mais autant être honnête, rien ne m’attirait vraiment dans le fait de me dire que j’allais atterrir dans la capitale de la Turquie, un pays qui fut traversé, plus peut-être que n’importe quel autre, par tant de civilisations. D’abord sous influence grecque, ce qui est aujourd’hui la Turquie fut dominée par les Romains qui en firent l’épicentre de leur empire au point de détrôner Rome, puis vécut des heures aussi fastueuses que sombres sous la période byzantine avant d’être envahie et par les Ottomans en 1453. Depuis, la ville s’est stabilisée dans son histoire, même si elle fut au cours de son histoire, surtout récente, souillée par des taches indélébiles : le génocide arménien et la collaboration avec le régime nazi. Autant dire que ce n’est même pas peine d’évoquer ces choses-là en public, ni même minimiser l’influence de Mustafa Kemal Atatürk, ce qui est carrément passible de prison. S’il est bien une institution dont il faut se méfier en Turquie, c’est la Police. Infiltrée jusque dans les moindres recoins de la vie de la cité, elle est insidieuse, pernicieuse et cachée. On vous demandera, en tant que touriste, si vous avez le moindre problème, la moindre plainte à formuler, d’envoyer un mail au ministère du tourisme qui se chargera de faire le nécessaire pour que cela ne se reproduise pas. Ça finit par faire froid dans le dos. Tout ceci a ses inconvénients, mais également ses avantages. La Turquie qui il y a encore quelques années avaient le triste record du nombre d’homicides le plus élevé en 2005, devant les États-Unis, est aujourd’hui une destination relativement sure. Il va sans dire que le fait que ce soit un pays musulman évite passablement la possibilité de se retrouver face à des bandes de jeunes alcoolisés. Toutefois, l’alcool n’y est nullement interdit et il n’est pas rare de voir des hommes se cacher pour boire… Comme quoi. Bref, je n’ai pas pour but de faire une étude sociologique du pays.
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Oct 7, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), Histoires de gens, La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 19 : Visages des rues autrement qu’à pied…
Toutes mes photos, jusqu’à présent, pouvait paraître quelque peu déshumanisées. J’aime la pureté des ensembles, j’aime quand une personne se trouve dans le champ qu’elle participe de l’enchantement du lieu, qu’elle s’y fonde, pas qu’elle soit en plus. J’aime aussi lorsque les gens occupent l’intégralité de l’image, qu’ils en soient le sujet principal.
Pendant toute cette semaine à Istanbul, j’ai l’impression d’avoir croisé des visages plein de sincérité, d’un accès facile, des traits souvent marqués par une existence beaucoup moins confortable que la nôtre, mais aux bonheurs simples, sans démesure.
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Sep 23, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 18 : Visages des rues banales d’Istanbul
Istanbul est une grande ville. Même si l’on se contente de ne visiter que la vieille ville, il faut bien à un moment donné, histoire de ne pas toujours tourner autour des mêmes lieux, prendre les transports en commun, ou même le taxi. Je n’ai pas essayé le métro parce que je n’avais besoin de le prendre, mais j’ai pris le tramway plusieurs fois, une ligne qui transperce la vieille ville et ébranle les pavés de son tremblement maladif, à Eminönü, qui passe devant la gare de Sirkeci, remonte une rue très commerçante jusqu’à Gülhane, le jardin de Topkapi et poursuit devant Sultanahmet, Çemberlitaş, passe devant l’Université, Laleli, puis s’engouffre dans les profondeurs d’une ville inconnue. De l’autre côté de la Mosquée Nouvelle, le tramway fait trembler le pont de Galata, passe à Karaköy puis remonte jusqu’à Kabataş au bord du Bosphore en s’étant frayé un chemin entre quelques mosquées d’un intérêt assez vague. Le tramway est moderne, climatisé et confortable. Par tous, il est couru et fonctionne jusqu’aux environs d’une heure du matin.
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Sep 19, 2012 | Carnets de route (Osmanlı lale), La rose et la tulipe (carnet de voyage à Istanbul), Sur les portulans |
Épisode précédent : La rose et la tulipe, carnet de voyage à Istanbul 17 : Eyüp Sultan Camii, Eyüp Sultan Mezarlığı et Haliç, la Corne d’Or
Rien n’est à la fois plus agréable, plus ludique et plus riche que de déambuler dans les rues sans y chercher quoi que ce soit, juste pour le simple plaisir de se laisser attraper par l’environnement le plus commun, le plus simple et le plus quotidien des lieux ; la rue, celles où passent les gens qui se rendent d’un point à un autre et où les flâneurs aiment à trainer sans but particulier.
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