Feb 15, 2012 | Livres et carnets |
Voici deux tomes d’un livre paru en 1779 en français, originellement écrit en danois en 1772 (Beschreibung von Arabien pour le premier volume, Reisebeschreibung von Arabien und anderen umliegenden Ländern pour les deux seconds) par le géographe Carsten Niebuhr et dans le plus pur esprit des Lumières part à la rencontre des peuples vivant sur cette terre, pour en ramener une somme d’informations encyclopédique, dont certains extraits, vus depuis notre époque, ne manquent pas de cocasserie.
Accompagné de son ami naturaliste et élève de Linné Pehr Forsskål, il l’aidera à publier deux livres importants :
- Flora aegyptiaco-arabica sive descriptiones plantarum quas per aegyptum inferiorem et arabiam felicem detexit, illustravit Petrus Forskal,… post mortem auctoris edidit Carsten Niebuhr accedit Tabula Arabiae Felicis Geographico-Botanica, contenant très peu d’illustrations et écrit en latin… Disponible à la consultation sur le site e‑corpus et conservé à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-en-Provence.
- Icones rerum naturalium (Descriptiones animalium, avium, amphibiorum, piscium, insectorum, vermium quæ in itinere orientali observavit Petrus Forskål), en latin également, mais contenant de très belles illustrations en fin de volume.
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Feb 14, 2012 | Livres et carnets |
Petrus (ou Peder) Ascanius est un zoologiste norvégien de l’époque de Carl von Linné. Il parcourut les côtes de son pays pour en ramener un inventaire illustré en cinq cahiers de la faune et de la flore des fjords sous le titre Icones rerum naturalium ou figures enluminées d’histoire naturelle du Nord (Copenhague, 1805), disponible à la consultation et au téléchargement sur Google Books. Un vieux livre joliment relié et parfaitement conservé, illustré de gravures aux couleurs resplendissantes. (more…)
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Oct 25, 2011 | Arts |
Photo © Ludofoto
Vues des bosquets des jardins de Versailles par Jean Cotelle, Pierre-Denis Martin et Étienne Allegrain. Ces représentations sont les canons historiques qui servent encore aujourd’hui à l’entretien des bosquets du château. Fortement théâtralisées, elles sont le reflet d’une époque grandiloquente, mais qui conserve un certain charme.
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Jun 13, 2011 | Arts, Livres et carnets |
Avertissement: billet à haute teneur en mots rares et précieux, sauvés de l’oubli.
- 1er volet
- 2nd volet
- 3ème volet
- 4ème volet
- 5ème volet
- 6ème volet
- 7ème volet
- 8ème volet
- 9ème volet
- 10ème volet
Un bucrane (sans accent circonflexe) désigne un motif gravé représentant le crâne d’un bœuf dont les cornes sont enguirlandées de feuillages et que l’on trouve comme ornements de frises dans les ordres grecs. Les bucranes, ornements canoniques de l’ordre dorique depuis la Renaissance, sont placés ordinairement dans les métopes, ou intervalles qui séparent deux triglyphes. Leur signification est supposée rappeler les victimes offertes en sacrifice aux dieux. Il était encore beaucoup utilisé à la Renaissance.
Les bucranes se retrouvent très fréquemment dans les sépultures préhistoriques.
- Paléolithique supérieur.- Le site de Saint-Germain-la-Rivière en France où le défunt, recroquevillé sous un caisson de dalles en pierre, est accompagné d’un bucrane et de ramures (Otte 2003)
- Néolithique. — Manifestations religieuses ou l’on retrouve encore des modelages de bucranes et des chevilles osseuses de bovidés associés aux sépultures (Otte 1993)
À Rome, le bucrane se retrouve déjà sur les mausolées patriciens de l’époque républicaine (tombeau de Cecilia Metella) et reste en usage jusqu’à l’époque d’Hadrien. Selon F. Lemerle, il rapelle le sacrifice traditionnel (suovetaurile) qui accompagne les obsèques.
À la Renaissance, ce motif ne commence à être utilisé que par Michele Sanmicheli (Porta Nuova de Vérone, 1535). C’est Fra Giovanni Giocondo (1511), et après lui Serlio et Vignole qui, dans leurs commentaires-traduction du De architectura de Vitruve, associent le bucrane à l’ordre dorique.
Motif d’ornement sculpté : bucrane et deux études de statues (?) de femmes drapées. Oppenord Gilles-Marie (1672–1742)
© RMN / Madeleine Coursaget. Encre brune, lavis gris, pierre noire. Musée du Louvre, Département des Arts Graphiques
Du grec ancien χρηστομάθεια, khrêstomátheia (« savoir utile »).
Anthologie de textes d’auteurs réputés classiques, notamment assemblée pour l’apprentissage d’une langue.
Du grec ancien chrysos, or et graphein, écriture.
Art d’écrire en lettres d’or.
Burney MS 13, f. 1, British Library
Le dactyle (du grec ancien δάκτυλος dáktulos, « doigt ») est un pied, c’est-à-dire un élément métrique (un module rythmique) de la poésie grecque et latine au départ puis, par extension, de toutes les poésies dont le mètre est rythmique ou accentuel et non syllabique.
Il est composé d’une syllabe longue (ou accentuée pour les métriques accentuelles) suivie de deux syllabes brèves (ou atones). On symbolise le tout ainsi : _UU. Le dactyle est donc de rythme descendant, puisqu’il attaque par un temps fort. Par exemple, fōns ĕrăt (suivi d’une voyelle), en latin, forme un dactyle, de même que sándige en allemand. Dans le second cas, ce n’est pas la quantité syllabique qui compte mais l’opposition entre la voyelle tonique et les voyelles atones. La dénomination grecque de « doigt » résulte probablement1 d’une analogie avec les phalanges d’un doigt. La première phalange, plus longue, est suivie par deux phalanges plus courtes.
Note : en scansion, la marque de quantité vocalique (macron pour la longue et brève) compte pour la syllabe entière et non la seule voyelle qui la porte.
« Pseudo-Sénèque » : longtemps considéré comme un buste du philosophe stoïcien, ce portrait pourrait représenter un poète archaïque, peut-être Hésiode.
Copie romaine d’un original hellénistique, British Museum
Un écoinçon est un ouvrage de menuiserie ou de maçonnerie formant l’encoignure de l’embrasure d’une baie.
Dans le style gothique, on trouve cet élément aux angles des roses ou des rosaces formant des ouvertures de verrières décorées avec des écoinçons ajourés.
Un écoinçon est aussi une partie d’un tapis qui est située aux coins du champ.
Figure de Renommée nue pour écoinçon. Primatice (dit), Primaticcio Francesco (1504–1570)
© RMN / René-Gabriel Ojéda. Lavis bistre, plume (dessin)
Bayonne, musée Bonnat
Le mot gnomon est un mot latin qui veut dire aiguille de cadran solaire, venant du grec gnômôn qui désignait une règle ou ce qui sert de règle. Par dérivation un gnomon est le nom du plus simple cadran solaire : un bâton planté verticalement dans le sol, ou même encore plus simple : l’homme lui-même.
Le gnomon a donné son nom à la science des cadrans solaires : la gnomonique, ainsi qu’à la personne qui conçoit et réalise des cadrans : le gnomoniste.
Cadran solaire multiple en diptyque. Reinmann Paul (1557?-1609)
© RMN / Jean-Gilles Berizzi. Alliage cuivreux, doré (technique), ivoire
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