Der­rière les jalis du mau­so­lée d’Itimâd-ud-Daulâ

Dans la ville d’Agrâ, connue pour abri­ter sur son ter­ri­toire le superbe Taj Mahal, se trouve un élé­gant bâti­ment de marbre blanc flan­qué de quatre tours hexa­go­nales d’en­vi­ron treize mètres de haut, bâti sur un socle car­ré posé sur la rive gauche de la rivière Yamu­nâ. Ce mau­so­lée, construit par la fille de Mîrzâ Ghiyâs Beg (grand-père de Arju­mand Bânu Begam, plus connue sous le nom de Mum­tâz Mahal), qui avait pris le titre de pilier de l’é­tat (Iti­mâd-ud-Dau­lâ — اعتماد الدولہ کا مقبرہ) au dix-sep­tième siècle, est consi­dé­ré comme le pre­mier exemple d’ar­chi­tec­ture moghole(1). On estime sou­vent qu’il est le brouillon du Taj Mahal dans richesse orne­men­tale et la beau­té du bâti­ment est sou­te­nue par les jalis(2), des écrans de marbre fine­ment cise­lés confé­rant à l’in­té­rieur une ambiance fan­to­ma­tique lorsque la lumière y pénètre et par l’in­clu­sion de pierre semi-pré­cieuses dans les pan­neaux de marbre blanc à la finesse remarquable.

Itimad-ud-Daulah's Tomb - detail
Jali screen and decorated spandrels. IMG_7999
Itimad-ud-daulah's Tomb
Itimad Ud Daulah

Loca­li­sa­tion du mau­so­lée d’I­ti­mâd-ud-Dau­lâ sur Google Maps.

Notes:
1 — Le peuple moghol des­cend de Tamer­lan, de tra­di­tion tur­co-mon­gole et per­sa­ni­sé
2 — Le jali le plus célèbre est celui de la mos­quée Sid­di Saiyyed à Ahme­da­bad, au Guja­rat. C’est une ver­sion indienne du mou­cha­ra­bieh (maš­rabīya, مشربية) arabe.

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Gram­maire de l’ornement

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