Alexandre Alexeïeff, publi­ci­taire, illus­tra­teur et inven­teur de génie, a créé avec Claire Par­ker un pro­cé­dé per­met­tant de faire de l’a­ni­ma­tion image par image à l’aide d’un écran per­cé de tubes très fins, dans les­quels sont insé­rées des épingles. A l’aide de divers outils, on enfonce les épingles qui, avec une lumière en biais, créent les formes dési­rées. Il en résulte des images un peu inquié­tantes mais d’une grande force émo­tion­nelle. Inutile de dire que pour exé­cu­ter un court-métrage d’une dizaine de minutes, ce sont des mil­liers d’heures de tra­vail qui sont néces­saires pour arri­ver à ce résul­tat. Ain­si, Alexeïeff a illus­tré les œuvres de Nico­las Gogol, de Modest Mous­sorg­ski ou encore de Franz Kaf­ka. Le plus ancien de ses courts-métrages, Nuit sur le Mont Chauve, date de 1933.

Alexandre Alexeïeff et Claire Parker

Michèle Lemieux, de l’Office Natio­nal du Film du Cana­da, explique com­ment fonc­tionne cet écran d’é­pingles dont il ne reste plus qu’un seul exem­plaire en état de marche au monde.

On peut éga­le­ment regar­der en ligne le film L’é­cran d’é­pingles par Nor­man McLa­ren (1973, 38 min 44 s), sur lequel on sai­sit par­fai­te­ment le fonc­tion­ne­ment du procédé.

Courts-métrages d’A­lexeïeff

Tableaux d’une expo­si­tion (1972)

Nuit sur le Mont Chauve (1933)

Le nez (1963)

Le pro­cès (pro­logue du film d’Or­son Welles, 1962)

Le pro­cé­dé mis en images

Chants popu­laires (1944)

 

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