Engoncée au cœur d’une vallée, Sarlat (Sarlat e La Canedat en occitan — nous sommes ici évidemment en pays d’Oc), capitale du Périgord Noir, est une petite ville médiévale qui a su conserver en son cœur l’esprit de ces places fortes, fortement religieuses et foncièrement riches. J’avais des souvenirs très précis de cette ville, la maison natale d’Etienne de la Boétie qui en fut maire, la lanterne des morts, l’Eglise Saint-Sacerdos, L“Eglise Sainte-Marie qui n’a plus rien d’un église mais fait désormais office de marché couvert grâce à la reconversion opérée par Jean Nouvel, un autre enfant du pays, mais je ne me souvenais plus à quel point c’est un dédale de rues sombres et étroites dont on imagine aisément que la plupart devaient être de véritables coupe-gorge la nuit venue.
Le jour où j’étais à Sarlat, c’était une belle journée comme on en fait dans le Sud-Ouest, chaude, très chaude ; la température était de 38 ou 39°C, je ne sais plus bien, et en déambulant au hasard dans le ville, nous cherchions avant tout l’ombre et l’air qui avait définitivement quitté les lieux. Ce qui m’a frappé avant tout, c’est la couleur de cette ville, d’un ocre jaune inscrit sur tous les murs et la présence ponctuelle et bienvenue d’espaces verts au beau milieu de ce milieu fortement minéral et sec, ici une glycine formant une tonnelle immense, là des catalpas ombrageant une place en espaliers… Derrière les échoppes à touristes se déroule une vie calme dans les arrière-cours et les jardinets, les ruelles qui semblent parfois désertées par tout forme de vie, comme on peut le voir à Bruges ; l’impression d’une façade, d’un décor de carton pâte inhabité.
Mes photos sur Obsidienne et les mêmes, un peu plus grandes, sur Flickr.
Localisation sur Google Maps.
J’essaie de pondre un commentaire pertinent depuis une bonne dizaine de minutes, mais en fait tout ce que j’ai envie de dire, c’est que je suis bien d’accord avec toi. J’y suis née, mon grand-père vit toujours là-bas, je connais cette ville comme ma poche et je ne me suis jamais lassée de ses ruelles. Après, le côté façade et décor… il faut voir la ville hors saison, le contraste entre les ruelles vides et les places envahies disparaît, on ne voit plus qu’une petite ville tranquille qui vit son petit quotidien ordinaire, dans un cadre extraordinaire.
1/ La géolocalisation sur Google Maps, c’est top la classe.
2/ Quand je vois tes photos, je me dis qu’il faudrait vraiment que je fasse la même chose à Dunkerque.
Donc merci, ça me fait 2 bonnes raisons de bosser sur mon propre blog.
Mitt, ça alors, si je m’imaginais… Mais j’imagine que cette ville est comme toutes les villes un peu beaucoup fréquentées l’été ; elles méritent certainement qu’on y pose ses valises quelques jours pour apprendre à regarder sous la jupe…
Rasbaille, you’re welcome 🙂 Tu vois, on y passe du temps, mais on a in fine l’impression de livrer un produit fini. J’aime bien cet esprit.