Aver­tis­se­ment: billet à haute teneur en mots rares et pré­cieux, sau­vés de l’oubli.

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  2. 2nd volet
  3. 3ème volet
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  5. 5ème volet
  6. 6ème volet
  7. 7ème volet
  8. 8ème volet
  9. 9ème volet
  10. 10ème volet

Lorsque j’é­tais encore étu­diant, je m’é­tais consti­tué un réper­toire, un bête réper­toire de mots que je pou­vais gla­ner au fil de mes lec­tures dans une démarche à plu­sieurs étapes.

  1. Récu­pé­rer les mots incon­nus pour en trou­ver plus tard à l’aide d’un dic­tion­naire la définition.
  2. Col­lec­ter en seul endroit ces petites pépites.
  3. Per­pé­tuer cette col­lec­tion au tra­vers des dif­fé­rents âges de ma vie et ne pas les oublier.

Résul­tat, j’ai per­du ce car­net. Tout au moins ai-je dû l’é­ga­rer dans un endroit si bien caché qu’on le retrou­ve­ra le jour où mes héri­tiers pas­se­ront mes biens par le feu. En atten­dant ce jour, voi­ci un billet en forme de mini-lexique. Les liens ren­voient la plu­part du temps aux articles Wiki­pe­dia dont ils sont issus ou à leurs références.

Ana­dyo­mène

Épi­thète de Vénus ou Aphro­dite : qui sort de l’eau. (poème de Rim­baud) le plus célèbre exemple est La Nais­sance de Vénus de Botticelli.

Venus ana­dyo­mène, Alexandre Caba­nel, 1863

Anas­ty­lose

Terme archéo­lo­gique qui désigne la tech­nique de recons­truc­tion d’un monu­ment en ruines grâce à l’é­tude métho­dique de l’a­jus­te­ment des dif­fé­rents élé­ments qui com­posent son architecture.
Il peut aus­si s’agir d’éléments recons­ti­tués en maté­riaux contem­po­rains pour pré­sen­ter un détail de construc­tion don­nant l’échelle d’un édifice.

Severian relief, Leptis (NW-SE)

Reliefs de l’arc de Sep­time Sévère, Lep­tis Magna, Libye

Astra­gale

L’astra­gale est une mou­lure arron­die, sorte d’an­neau ou de bou­din, sépa­rant le cha­pi­teau de la colonne. Au Moyen Âge, l’as­tra­gale fait géné­ra­le­ment par­tie du cha­pi­teau (consti­tuant ain­si sa base) et est sépa­ré de la colonne par un joint. Dans l’art antique, c’est le contraire : l’as­tra­gale est tou­jours sépa­ré du cha­pi­teau. L’as­tra­gale désigne aus­si une mou­lure régnant sur la façade. On parle de nez de marche en astra­gale, pour les marches ayant un débord en arrondi.

Le terme astra­gale vient du latin astra­ga­lus qui signi­fie « os du talon », lui-même déri­vé du grec astra­ga­los, qui signi­fie « vertèbre ».

Éver­gé­tisme

L’éver­gé­tisme (ou, plus rare, éver­gé­sie) est un terme intro­duit au XXe siècle dans le lexique fran­co­phone par l’his­to­rien André Bou­lan­ger. Il dérive direc­te­ment du verbe grec εύεργετέω signi­fiant « je fais du bien ». Dans sa défi­ni­tion ori­gi­nale, l’évergétisme consiste, pour les notables, à faire pro­fi­ter la col­lec­ti­vi­té de leurs richesses. Il com­plète le clien­té­lisme, lien indi­vi­duel et per­son­nel entre le patron et ses clients. L’his­to­rien Paul Veyne y a consa­cré son impor­tant ouvrage Le Pain et le Cirque.

Pro­con­sul Mar­cus Nomius Bal­bus, éver­gète d’Herculanum

Métope

Une métope est un pan­neau à peu près rec­tan­gu­laire, le plus sou­vent déco­ré de reliefs sous un ban­deau hori­zon­tal. Dans la frise dorique, elle alterne avec les tri­glyphes. Une plaque assez mince porte les reliefs et reste indé­pen­dante de la par­tie pos­té­rieure, ou contre-métope. Une demi-métope est une por­tion de métope occu­pant l’angle d’une frise dorique depuis la Renais­sance. En effet la frise dorique antique se retourne sur un tri­glyphe désaxé par rap­port à la colonne.
Vient du grec « méto­pê », de « méta » : entre et « ôpê » : ouverture.

Modé­na­ture

En archi­tec­ture, on appelle modé­na­ture les pro­por­tions et dis­po­si­tions de l’en­semble des élé­ments d’ornement que consti­tuent les mou­lures et pro­fils des mou­lures de cor­niche ain­si que les pro­por­tions et dis­po­si­tions des membres de façade consti­tuant le style architectural.

Polior­cé­tique

Le terme vient du grec polior­ke­ti­kos, qui désigne ce qui est rela­tif à la tech­nique du siège des villes et places fortes, ou l’art et la tech­nique du siège. On l’ap­plique aus­si à la défense des villes contre les sièges. LES POLIOR­CÉ­TIQUES d’APOLLODORE DE DAMAS COM­PO­SÉES POUR L’EMPEREUR HADRIEN. Tra­duc­tion du texte publié par M. Ch. WES­CHER (Polior­cé­tique des Grecs. 1867, hep. impér., p. 135–193). Avec 37 figures extraites des manus­crits grecs.

Gra­vure d’é­poque du siège de Privas

Suf­fète

Suf­fète est le nom des pre­miers magis­trats de Car­thage. Leur pou­voir ne durait qu’un an. Ils étaient à Car­thage ce que les consuls étaient à Rome.

Han­ni­bal Bar­ca, suf­fète de Carthage

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