Lulea SWEDEN_11_2011_2_HDR2

Pho­to © Kons­tan­ti­nos Kazantzoglou

Les portes de l’é­té se sont refer­mées depuis long­temps déjà. Bou­clées, triple-bou­clées à triple-tour et rien ne pour­ra plus les ouvrir jus­qu’au pro­chain cycle. Le soir on peut sen­tir l’o­deur des pre­miers feux de bois dans les chau­mières, l’ombre de l’hi­ver s’as­seoir sur le pay­sage, naï­ve­ment, comme un majes­tueux génie sans mau­vaises intensions.
La lumière fuit, relayée aux mystères.
J’empêche le vent de ren­trer, je mets de l’é­toupe dans les inter­stices et tant pis si les mau­vaises herbes poussent des­sus, on les reti­re­ra le prin­temps venu. Je jette des pages et des pages sur la cou­ver­ture de mon lit pour me sen­tir bien, pour sen­tir la cha­leur m’en­va­hir, l’o­deur du bois et de la pein­ture fraîche appor­tant un renou­veau dans mon environnement.
On pour­rait vivre loin de tout, fina­le­ment, que per­sonne ne vien­drait vous y cher­cher. A se deman­der si on a remar­qué votre pré­sence… Je tiens à nou­veau mon jour­nal, des fois que quelque chose sur­vienne, mais sachez-le, plus grand-chose ne pour­ra m’atteindre…

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