Ce ven­dre­di, il fait un temps étrange, de minus­cules gouttes de pluie vire­voltent dans le vent, sous un soleil qui tarde à se mon­trer. Le voi­ci peu coopératif.
Dans le train, je lis les der­nières pages de Méha­rées et me demande si je vais reprendre la lec­ture de l’autre livre de Théo­dore Monod, L’Émeraude des Gara­mantes, sou­ve­nirs d’un saha­rien, que j’ai com­men­cé l’é­té der­nier et aban­don­né sous les coups de bou­toir d’un trop-plein d’in­for­ma­tions. Le livre dans le sable.  Le sable dans le désert.
Je cherche quelque chose, sans savoir quoi. Je cherche des livres, je cherche la forme dans laquelle se trouve mon désir. Un désir de connaissance.
Trou­vé ça: Trai­té sur l’u­ti­li­sa­tion de l’ap­pa­reil appe­lé l’as­tro­labe-qua­drant.

Et puis ça aus­si, inat­ten­du: Un Jour­nal du der­nier voyage du Capi­taine Cook vers l’O­céan Paci­fique ; en quête d’un pas­sage au nord-ouest entre l’A­sie et l’A­mé­rique, réa­li­sé dans les années 1776, 1777, 1778 et 1779

Et éga­le­ment ce petit bijou: Le Livre des remè­dia­tions aux défi­ciences dans la mise en place de cadrans solaires en marbre. J’ai l’in­tui­tion que le déploie­ment de cer­taines œuvres est condi­tion­né par des strates cultu­relles dépas­sant ample­ment le simple cadre de la culture ; il y a du poli­tique et de l’his­to­rique dans la consti­tu­tion de cer­tains écrits.

A ce jour, la valeur d’In­ter­net pour moi consiste prin­ci­pa­le­ment à pou­voir com­pul­ser des œuvres qui me seraient presque inac­ces­sibles sans la mise en ligne de mil­lions d’œuvres.

Ce same­di, je me réveille avec mon fils col­lé dans le dos ; il est venu me rejoindre, un peu de cha­leur à l’aube d’une jour­née encore froide.

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