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Rien n’est à la fois plus agréable, plus ludique et plus riche que de déam­bu­ler dans les rues sans y cher­cher quoi que ce soit, juste pour le simple plai­sir de se lais­ser attra­per par l’en­vi­ron­ne­ment le plus com­mun, le plus simple et le plus quo­ti­dien des lieux ; la rue, celles où passent les gens qui se rendent d’un point à un autre et où les flâ­neurs aiment à trai­ner sans but particulier.

Istanbul - avril 2012 - jour 3 - 100 - Au pied de Sainte-Sophie

Ici on prend le temps de pas­ser ou de res­ter. Peu importe, pour­vu qu’on sente. Istan­bul est une ville d’o­deurs, on le res­sent tout de suite, dès lors qu’on pose le pied sur le tar­mac d’A­tatürk, après avoir été cha­hu­té par l’at­ter­ris­sage d’un avion qui passe au-des­sus de la mer de Mar­ma­ra. Istan­bul est aus­si une ville d’hu­meurs, une ville qui s’est gon­flée d’his­toire au fur et à mesure du temps et qui, du fait de sa situa­tion géo­gra­phique excep­tion­nelle s’est enva­hie d’une charge émo­tion­nelle incroyable.

[audio:istanbul15.xol]

Can­te­mir Dimi­trie (1673–1723) – Hes­pe­rion XXI et Jor­di Savall – Der makam‑i usules Cen­ber, Edirne’li Ahmed – Istan­bul – Le Livre de la Science de la Musique.

Istanbul - avril 2012 - jour 3 - 099 - Sultan Ahmet Parkı

Déam­bu­ler dans ses rues banales et dans les autres dans les­quelles on peut admi­rer cer­tains des plus beaux monu­ments de l’é­poque otto­mane a quelque chose de sur­réel qui nous écrase et nous rend tout petit, tout humble. Dif­fi­cile de res­ter ici en ayant l’i­dée de conqué­rir la ville. Elle s’ap­pri­voise plu­tôt que ne se donne, se laisse séduire plu­tôt que ne se livre.

Istanbul - avril 2012 - jour 3 - 003

Faite de brique et de bois, par­cou­rue de mil­liers de fon­taines et de sabil baroques, far­dée de mas­sifs de tulipes dont les Otto­mans ont fait leur sym­bole depuis l’é­poque de Kanû­nî Sul­tan Süley­man (Soli­man le Magni­fique), elle laisse livre champ à la flâ­ne­rie, sur les bords du Bos­phore ou de la Corne d’Or qui la bercent et la défendent. Ville bruyante, mais calme par endroits, ville vivante, elle n’a d’autre ambi­tion que de vous séduire et ne plus vous lais­ser repartir.

Istanbul - avril 2012 - jour 4 - 031 - Sokollu Sehit Mehmet Pasha Camii

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Pour finir, l’adhan du cou­chant à Çem­ber­li­taş, sta­tion de tram­way, au pied de la colonne cerclée.…

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