Pen­dant ma retraite de ces der­niers jours, dans un sou­ci déli­bé­ré de ne pas lais­ser le silence m’en­va­hir, j’ai redé­cou­vert le bon­heur simple d’é­cou­ter la radio du ser­vice public — quelle qua­li­té com­pa­rée aux radios pri­vées ! — et notam­ment des plages d’é­coute consa­crées à la musique clas­sique. C’est là que j’ai décou­vert cette superbe pièce musi­cale du com­po­si­teur alle­mand Max Bruch, Kol Nidrei.
Kol Nidrei
ou Kol Nidre (judéo-ara­méen: כָּל נִדְרֵי « Tous les vœux ») est une prière juive fai­sant par­tie de la litur­gie de Yom Kip­pour (יום כיפור).
La pièce créée par Bruch, d’o­ri­gine pro­tes­tante, à Liver­pool est une longue médi­ta­tion offerte à la com­mu­nau­té hébraïque de la ville et sa charge émo­tion­nelle est telle qu’elle a été adop­tée par une large par­tie de la com­mu­nau­té  ash­ké­naze (אַשְׁכְּנַז — un des arrière-petits-fils de Noé) lors de la fête de Kip­pour. On peut y entendre deux mou­ve­ments. Le pre­mier, empor­té par le vio­lon­celle évoque le chant du can­tor ou haz­zan dans la syna­gogue lors de la prière. La seconde par­tie est une pièce assez joyeuse, moins grave que la pre­mière, et ins­pi­rée du poème de Byron O Weep for those that wept on Babel’s stream.
[audio:kolnidrei.xol]

Kol Nidrei, pour vio­lon­celle, harpe et orchestre,
op. 47 (1880–81)

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