C’est un peu brusque, mais pas vraiment inattendu. Je n’ai pour l’instant plus le cœur, ni l’envie de me poser pour écrire, ni de chercher. Beaucoup de choses s’accumulent et je suis en train de vivre dans une ambiance qui ne me permet pas d’avoir l’esprit clair pour avancer. Entre mon travail de recherche pour l’université pour lequel je donne beaucoup, le travail qui m’accapare dans cette dernière ligne droite jusqu’au 27 juin, ainsi que par ailleurs la déconvenue professionnelle vécue ces dernières semaines dont finalement tout le monde se fout, plus tout un tas de choses polluantes que je ne gère pas parce que je n’aime pas gérer les choses polluantes, je ne suis plus à même de me comporter en gyrovague. Je suis comme ça.
Et puis soit je fonctionne à plein régime, soit je ne fonctionne plus du tout et en ce moment, c’est un moment de creux duquel je n’arrive pas à repartir. Je vais attendre que ça se calme et pendant que la tempête s’amuse à tout ravager sur son passage, je vais m’asseoir dans un coin et lire un bon bouquin.
Et comme disait l’autre : Je reviendrai…
Ciao
Lire un livre ? ça ne te ressemble pas pourtant…
Fais ce que dois et à tout de suite mon e‑ami.
Reviens je compte sur toi.
Gros bisous,
Tati Jeanine.
… peut etre ” Voyages et autres voyages” de Antonio Tabucchi ?… A bientot quand tu re-émergera du creux de la vague…
sophie
D’abord, on ne se pose pas pour écrire. On écrit parce qu’on ne peut se poser.
Ensuite, tu n’as pas le droit de t’arrêter au moment où je me remets à te lire. Tu crois quoi? Que tu écris pour toi? (et coup d’arrêt un quatre Juin, c’est de mauvais goût, de toutes façons)
Enfin, si tu dois vraiment lire, une petite liste raisonnée (et anglophone, la version chinoise est disponible sur simple demande)
- si tu veux émerger rapidement du creux de la vague, PG Wodehouse, les Blandings, mais si tu n’as que les Jeeves…
— si tu veux au contraire t’y attarder, Thoreau, forcément (sa correspondance est parue en traduction récemment)
— si la vague est une métaphore du voyage, Heyerdahl et Conrad
— si le coup d’arrêt est l’amorce d’un second départ, the pleasures of the damned, de Bukowski (nb: c’est de la poésie, et ça met à mal l’image ridicule du gros dégueulasse bourré chez pivot, ou de l’auteur fétiche des quadras qui font semblant d’être des durs)
Rasbaille : Non les livres, ce n’est vraiment pas pour moi. Et n’oublie pas mon ami, je suis ta mère… 🙂 See you
Sophie : Un livre de Tabucchi est forcément quelque chose d’envisageable. J’ai des bons souvenirs des 3 que j’ai déjà lus de lui… Du creux ne peut naître que la rondeur de la vague.
François : Je retrouve celui que j’ai connu dans ce que tu dis et j’aime ça 🙂 Et puis tu as raison, je n’ai pas le droit de m’arrêter comme ça, ça fait plusieurs jours que je me le dis. On écrit parce qu’on ne peut pas se poser… ça me va aussi.
Du côté de chez Bukowski, ça vient de sortir, et c’est du bon !!! Shakespeare n’a jamais fait ça
Merci Perroquet ! prend le temps qu’il te faut pour mener tes oeuvres à bien .…