Der­nier volet de ces chro­niques turques (il me manque la der­nière, Pierres éparses) avec ce coup de pro­jec­teur osé sur les Peh­li­van, ces lut­teurs turcs qui pra­tiquent la lutte grais­seuse. Habillés de culottes de cuir noir (le kis­pet) et le corps enduit d’huile d’o­live, les lut­teurs se livrent à des com­bats res­pec­tueux où les mains glissent par­tout où elles peuvent et sou­vent sous la culotte pour de meilleures prises, pen­dant que sous les cha­pi­teaux sur­chauf­fés de jeunes femmes tzi­ganes dansent avec une har­diesse qu’on a peine à ima­gi­ner en terre d’is­lam. Lutte remon­tant à la nuit des temps, c’est une sur­vi­vance tra­di­tion­nelle des steppes mon­goles. Le fes­ti­val de lutte d’E­dirne dont il est ques­tion ici a été ins­crit au patri­moine cultu­rel imma­té­riel de l’hu­ma­ni­té de l’U­NES­CO en 2010.

Peh­li­van
de Mau­rice Pialat
France/1963/13′/35 mm

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