Jour­nal de bord période #5

Jour­nal de bord période #5

Dimanche 26 octobre J'ai un peu laissé de côté tout ça. Moment de creux. Moments de grâce aussi. Léger comme le battement d'aile d'un papillon. Du retard en tout, une sensation de bout du monde. Mais du retard qui n'implique pas de renoncement. Trois jours au...

Jour­nal de bord période #4

Jour­nal de bord période #4

Lundi 13 octobre Le week-end a passé vite, comme tous les week-end et m'a apporté son lot de réconfort. J'ai des envies de rangement terribles, de classement, parce que j'ai trop laissé trainer les choses et que je me retrouve avec tout ce que j'ai accumulé pendant de...

Jour­nal de bord période #3

Jour­nal de bord période #3

Dimanche 5 octobre Toujours en état de léthargie flottante, un ukiyo-é qui n'a rien de japonais. Des moments où je me dis que la rancœur est un poison, tandis que la rancune est une source de vie... A condition de ne pas en consommer trop. Tout est affaire de mesure,...

Jour­nal de bord période #2

Jour­nal de bord période #2

Dimanche 28 septembre Depuis que j'ai fêté mon anniversaire qui semble avoir marqué un tournant, on me regarde étrangement, comme si ce pas avait consisté en une dizaine d'années supplémentaires, m'avait transporté dans une autre dimension dans laquelle on ne peut...

Jour­nal de bord période #1

Jour­nal de bord période #1

Mardi 23 septembre Petit matin, je viens de terminer L'homme aux semelles de vent de Michel Le Bris, un livre fort excitant si tant est que l'on soit un peu sensible à l'homme lui-même. J'ai acheté ce livre en n'ayant pas pris le soin de lire la quatrième de...

XXIV. Changement(s)

XXIV. Changement(s)

Rien de tel que de s'asseoir sur la place du village pour se reposer un peu et se marrer un bon coup avec les copains. N'est-il point ? Mardi 01.04 Je suis allé hier soir au café des Arts et Métiers, lieu que je fréquente beaucoup en ce moment, comme si je n'étais...

XXIII. Car­net d’a­vant ou d’après

XXIII. Car­net d’a­vant ou d’après

Certaines semaines sont comme ça, sans couleur, sans relief, sans images. Un peu tristes en somme, mais le monde continue de tourner. Vendredi 21.03 Je n'avais pas terminé mon vendredi. Je n'écris plus beaucoup dans mes carnets. Je continue pourtant à en acheter. L'un...

XXII. Au petit matin transi

XXII. Au petit matin transi

Litanie des jours passés en compagnie de Sébastien de Courtois, sur les rives du Golfe de Tadjourah, jusqu'aux cités soudanaises et de Malek Chebel. Dimanche 16.03 Le Prophète eut cette réponse : « La foi consiste à faire des choses que ni la main ni la langue ne...

XXI. L’i­déal de paix

XXI. L’i­déal de paix

Jeudi 13.03 Un mot sur l'éthique. Elle est fondée sur trois obligations : la lutte contre le polythéisme et le culte des idoles, l'observance stricte d'un idéal de paix (salam) et le recours au meilleur arbitrage possible en cas de conflit, c'est-à-dire celui du juste...

Café du matin #5

Le rêve de soleil et de cha­leur me reprend. Il est là, il me taraude. Il va de pair avec la fin de l’hi­ver, de cet hiver hor­rible, humide, triste, long inter­mi­nable, qui même une fois le prin­temps arri­vé conti­nue de sévir.

Café du matin #4

Sor­did details fol­lo­wing… Qu’est ce qui peut bien me mettre de bonne humeur comme ça ? Le sale gosse est de sor­tie, avec son tee-shirt sur lequel une gei­sha fait un doigt d’hon­neur, chaus­sures et jeans de punk, il faut vous faire un des­sin ? J’ai tou­jours rêvé d’être une gei­sha, et sur­tout de faire un doigt d’hon­neur en étant une geisha.

Café du matin #3

Qua­rante-cinq degrés à l’ombre de ton corps fris­son­nant. J’ai les doigts rouges et gon­flés sur mon cla­vier, gourds d’être res­té trop long­temps dehors par quelques degrés en-des­sous de zéro, res­té trop long­temps à lire et à te cher­cher alors que tu n’étais pas là. Les pieds humides et froids, l’âme déchi­rée comme la glace qui fond et s’écrase sur le sol gelé, avec le même bruit, la même lourdeur.

Café du matin #2

Café du matin, je ne sais plus com­bien. Une crême oran­gée, mous­seuse, qui reste sur les parois de la tasse tan­dis que je bois la der­nière goutte dans un léger bruit de bouche qui me per­met d’aspirer tout ce qui peut res­ter dans la tasse.

Café du matin #1

Alors voi­là, on boit son café tran­quille, pre­mier café du matin… la jour­née risque d’être belle, légè­re­ment voi­lée mais belle, la pre­mière vraie jour­née chaude de la sai­son, il va cer­tai­ne­ment faire chaud, du moins de quoi sor­tir en tee-shirt sans risque d’avoir le moindre fris­son sur les tétons sous le tis­su. Encore une occa­sion de ratée de s’exprimer avec pudeur.

Petit réper­toire des rêves d’un long été

J’ai tou­jours aimé les jour­nées chaudes, brû­lantes, pen­dant les­quelles je m’esquinte la peau au soleil brû­lant, tou­jours avec excès, jamais avec modé­ra­tion, jusqu’à la nau­sée, aux trem­ble­ments fébriles. Une jour­née passe et je suis à nou­veau sur pied. J’ai des sou­ve­nirs de jour­nées tor­rides, cloî­tré der­rière les stores bais­sés, dans une semi-obs­cu­ri­té d’où on ne voit per­cer que quelques fins rayons de soleil sur le tapis.

Moka au bar au Bar Bam­boo Metropole

L’Indochine n’existe pas. Elle n’existe plus que dans les manuels d’histoire et dans les romans de Mar­gue­rite Duras, dans les récits de Fran­çois Bizot et les mémoires de guerre de Jon Swain. L’idée de l’Indochine, c’est une image sur­an­née de teintes pas­telles, empruntes de colo­nia­lisme et d’une cer­taine nostalgie.

Moka au bar au cà phê hòa tan

Une odeur de lait chaud me cueille au petit matin, sur­pris comme un vieux chat qui aurait lou­pé une marche, une odeur de lait chaud qui me fait ins­tan­ta­né­ment pen­ser au salon d’un hôtel de Londres, non loin de la gare dont le nom est asso­cié à l’ours. Pad­ding­ton. Odeur de café brû­lant… de tar­tines grillées… de confi­ture… odeur de bacon grillé et de scram­bled eggs…

Je suis tou­jours dans la pièce d’à-côté

Quelle jour­née étrange, quelle jour­née étrange…
Après avoir hiber­né en plein été pen­dant plus d’une semaine parce que je me suis fait rat­tra­pé par un sale virus qui court pas mal ces der­niers temps, j’ai vécu une étrange journée.

Par­fois, il est ques­tion de Dieu, par­fois non

Le hasard n’existe pas, m’a‑t-on déjà dit plu­sieurs fois. Il n’existe pas, n’existent que des cor­res­pon­dances. Le monde entier ne peut être que le fait du hasard, d’un chaos sans ordre régi par des lois pré-éta­blies, pas plus qu’il ne peut être fait d’une déter­mi­na­tion ori­gi­nelle qui pré­ten­drait que tout est pré­vu, orga­ni­sé, et donc se pré­vau­drait d’un com­men­ce­ment et d’une fin qui sont déter­mi­nables par avance, mêmes si les cri­tères qui le consti­tuent sont émi­nem­ment complexes.