Cette curieuse struc­ture por­tant le nom étrange de bâo­li(1) est en réa­li­té un puits à degrés. Celui de Chand en est un exem­plaire assez sur­pre­nant car situé dans une région semi-déser­tique, arro­sée pen­dant trois mois de l’an­née par la mous­son, il est plan­té au milieu d’une ville de moyenne impor­tance, por­tant le nom de Abha­ne­ri. La construc­tion datant du IXème siècle, com­porte en tout 3500 marches sur 13 étages, pour une pro­fon­deur de 30 mètres et n’est pas qu’un simple puits des­ti­né à récol­ter les eaux de pluie ; il sert éga­le­ment de réser­voir pour l’ir­ri­ga­tion des plaines et cer­tai­ne­ment acces­soi­re­ment de lieu de repos rafraî­chis­sant. Ce qui est éton­nant, c’est qu’en plus d’a­voir une forme de pyra­mide inver­sée, sa struc­ture pré­sente des marches dis­po­sées de telle sorte à repro­duire le même motif géo­mé­trique mais à l’en­vers. La fonc­tion esthé­tique est très cer­tai­ne­ment sou­te­nue par une fonc­tion sym­bo­lique, voire reli­gieuse, mais il est dif­fi­cile de la déter­mi­ner de nos jours, même si on se doute que ces bâo­lis jouent un rôle dans les ablu­tions rituelles hindoues.

On trouve sur­tout ces monu­ments en forme de zig­gou­rats inver­sées dans l’ouest de l’Inde, là où le cli­mat est chaud et humide.

Bâo­li de Chand, Abhaneri

Bâo­li de Pan­na Mia

Bâo­li Ada­laj Vav

Loca­li­sa­tion du bâo­li de Chand sur Google Maps.

Notes :
(1) baw­di (Hin­di: बावड़ी), bao­li (Hin­di: बावली), vaav (Guja­ra­ti: વાવ)

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