Apr 9, 2013 | Arts |
Voici un très beau tableau d’un peintre polonais parfaitement confidentiel et tout aussi parfaitement académique, Henryk Siemiradzki. Si on le connait si peu, c’est que la majorité de ses œuvres sont exposées en Russie, en Ukraine et en Pologne. Les scènes qu’il se plaît à peindre sont pour la plupart des scènes bibliques ou de l’Antiquité, dans un style généralement assez plan-plan. Mais parfois, on trouve des petits trésors, des coups de génie venus de nulle part, qui vous font vous arrêter et regarder plus attentivement.
C’est l’effet que m’ont fait ces lumières diffusées par les lampes à huile de ces Romains débauchés sous un ciel de soir tombant, toute une gamme de variations de couleurs dégradées par la distance et les différents points de vue. Un tableau qui, malgré son sujet, est d’une véritable beauté, d’une grande maîtrise technique.
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Apr 6, 2013 | Arts, Sur les portulans |
Le Namazu (鯰) est une représentation divine prenant la forme d’un poisson-chat sur le dos duquel se trouve le Japon ; ses mouvements de poisson turbulent sont à l’origine des séismes que connaît le pays et c’est suite à certains d’entre eux que le Namazu est apparu au creux des croyances shintō.
Le dieu Takemikazuchi (武甕槌) ou dieu Kashima (鹿島神, Kashima no kami) est le seul à pouvoir le maintenir en place grâce à son pieu, et en immobilisant sa tête sous la pierre kaname-ishi (要石, littéralement « pierre-clef », « clef de voûte »). Mais parfois, le dieu relâche son attention et le namazu en profite pour s’enfuir et causer de nouveaux séismes. Source Wikipedia.
Cette galerie est un panorama de Namazu‑e, d’estampes représentant ce poisson ainsi que la cohorte des dieux affiliés.
Cette galerie a été récupérée sur le site Pink Tentacles, dont on ne sent plus le pouls depuis quelques temps déjà et qui menace de disparaître du jour au lendemain. Ceci fait office de sauvegarde.
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Apr 5, 2013 | Sur les portulans |
L’imagination des Hommes est sans limite. Même au plus profond du désert, là où l’eau n’est qu’une vague idée, une chimère, certains ont défié la nature pour y trouver un moyen de subsistance. C’est ce qu’on fait les habitants de Douch en Égypte, au l’endroit nommé Ayn-Manâwir, une nécropole située dans l’actuelle oasis d’al-Kharga, qui fut autrefois une ville prospère dont les ressources en eau étaient très pauvres. Afin de parer à ces manques, les habitants ont creusé la roche du sous-sol sur de grandes profondeurs, il y a environ 2400 ans, à une époque où les besoins en irrigation se font sentir pour les cultures. Ces constructions fort ingénieuses sont quasiment indétectables à la surface du sol ; le seul moyen de les repérer, ce sont des petites cheminées suffisamment larges pour laisser passer un homme, plantées dans le désert sur une ligne plus ou moins droite. Sous le sol, ce sont des entailles de 8 mètres de profondeur sur 1 de large seulement. Leur longueur peut atteindre plusieurs centaines de mètres de long. Ces installations, les qanât (on les appelle dans certaines régions du monde des foggara) avaient pour fonction de drainer l’eau contenue dans le sol, sous les collines du désert, mais aussi de faire suinter la rosée pour qu’elle se dépose dans ces vastes réservoirs artificiels grandement fonctionnels qui ont permis d’acheminer l’eau pendant environ 700 ans, jusqu’à ce qu’elle vienne à manquer.
Ce paysage de cheminées et de parapets a quelque chose d’un peu étrange puisque si aujourd’hui tout ce désert n’est que désert, il faut imaginer un paysage d’arbres et de maisons, de champs cultivés dans une oasis verdoyante. Un question demeure, malgré le fait que cette technique hydrologique ingénieuse a quasiment été oubliée pendant 20 siècles ; comment les anciens savaient qu’il y avait de l’eau à 8 mètres de profondeur ?…
Le plus ancien qanât du monde se situe en Iran, à Zarch, son existence remonte à plus de 3000 ans ; il mesure 71 km de long et comporte 2115 puits de visite. L’ingéniosité des anciens à échelle industrielle…
Localisation sur Google Maps de l’oasis d’al-Kharga.
Liens :
- Le site de la mission de l’IFAO à Douch
- Photos du site
- Les foggara
- Sur la rénovation des qanâts en Syrie (pdf)
- Schéma d’un qanât
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Apr 1, 2013 | Sur les portulans |
Quand le monde n’était pas encore ce qu’il est, vu au travers des yeux de ceux qui le découvraient, il était encore plus beau, plus vrai, plus poétique et plus sauvage avec ces vieilles cartes qui parlaient d’une terre balbutiante, aux contours flous et pourtant déjà si précis…
Vniversale descrittione di tvtta la terra conoscivta fin qvi — 1565
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Mar 31, 2013 | Arts |
Voici un peintre tout à fait fascinant mais dont malheureusement le nom ne fait pas partie du Gotha : Vasili Dimitrievich Polenov (1844 — 1927) — Поленов Василий Дмитриевич.
Élu membre de l’Académie impériale des beaux-arts en 1883, il faisait partie auparavant du mouvement des Ambulants, mouvement exactement en réaction avec l’institution dans laquelle il professa par la suite. S’il s’installa avec sa famille sur les rives de la rivière Oka (affluent de la Volga la rejoignant à Nijni Novgorod), on trouve beaucoup de ses peintures ayant pour thèmes quelques scènes de la Bible, ainsi que des paysages de Palestine, d’Égypte, du Liban ou de la Grèce. On voit clairement au vu de son traitement de la lumière comment il a réussi à capter deux façons différentes dont la lumière s’étale sur les paysages. Le pan de son œuvre européenne dénote clairement avec son œuvre orientale, ce qui en fait à mon sens un peintre particulièrement sensible, d’une grande expressivité. La diversité de ses sujets est proprement incroyable, passant de sujets très académiques à des scènes de rues ou des scènes paysannes ; c’est là à mon sens une caractéristique de la peinture russe de cette époque. On trouvera dans ces œuvres aussi bien des aquarelles fines que des huiles légères, vaporeuses, dont le traitement de la lumière est toujours très subtil. Voici ci-dessous 38 de ses œuvres. (more…)
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