De retour, dix ans plus tard, dans son musée d’en­fant, il sent la même odeur de mort. Même les rêves d’en­fant ne sont pas immor­tels et se couvrent de pous­sière. Cette triste décou­verte donne à Loti le sens du voyage d’Ang­kor comme d’une leçon de sagesse que le cré­pus­cule de la vie seul devait rendre lisible. Le voya­geur est deve­nu pèle­rin en accé­dant enfin à lui-même et au sen­ti­ment reli­gieux qui per­met de contem­pler la mort : la « Pitié suprême ».

Émi­lie Cappella

Le cré­pus­cule à Ang­kor, in Pierre Loti, Ang­kor, Édi­tions Magellan

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