Kalkış

Kalkış

Ce ne sont que quelques jours dif­fi­ciles à pas­ser ; une impres­sion de déjà vu, un petit air de nos­tal­gie dépla­cée, quelque chose d’un peu sur­an­né. Spring­time is coming… oui je dis un peu dif­fi­ciles à pas­ser parce qu’on ne sait pas encore trop sur quel pied dan­ser, et les pre­miers jours du prin­temps sont tou­jours un peu nos­tal­giques… on laisse der­rière soi un hiver qui dure tou­jours trop long­temps, sur­tout lors­qu’il est humide et froid, qu’on ne rêve que d’une seule chose, se dépar­tir enfin de la tris­tesse des jours sombres, de ceux où l’on allu­mait des bou­gies pour se sen­tir un peu à l’a­bri de l’obs­cu­ri­té, un cho­co­lat chaud réchauf­fant des mains endo­lo­ries par le froid… Il est temps de pas­ser à autre chose. Une page se tourne.

[audio:AgnesObel-Riverside.xol]

Agnès Obel, River­side

Indonésie - jour 1 - 49 - Ubud - La forêt des singes

21 février 2014 — Indo­né­sie — Ubud

Des images qui volètent telles des pages qui se tournent, un livre qu’on laisse sur le rebord du cana­pé, des mots qui résonnent encore dans l’es­prit, le corps allon­gée d’une femme embras­sée et dont l’o­deur de la peau fait pen­ser à celle de la can­nelle, des lèvres qui se posent déli­ca­te­ment sur des lèvres, et puis une sen­sa­tion folle de se sen­tir encore pré­sent au monde alors que le monde ne cesse de se déli­ter tout dou­ce­ment. قرفة

Un jour, je repar­ti­rai cou­rir le monde à ma manière, un sac sur le dos et les yeux embru­més de fatigue. Il n’y a pas de voyages sans fatigue, sans regards échan­gés, sans mains qu’on serre fort, parce qu’un au-revoir est tou­jours le point de départ d’une nou­velle aventure.

Pho­to d’en-tête © Coni­fer­co­ni­fer

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