Car­net de voyage en Tur­quie : les tristes ves­tiges et la fin du voyage

Car­net de voyage en Tur­quie : les tristes ves­tiges et la fin du voyage

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Bul­le­tin météo de la jour­née (dimanche 29 août 2012) :
10h00 : 26.1°C / humi­di­té : 43% / vent 7 km/h
14h00 : 26.5°C / humi­di­té : 35% / vent 17 km/h
22h00 : 23°C / humi­di­té : 48% / vent 17 km/h

Voi­là. C’est mon der­nier jour. Comme par un heu­reux hasard, c’est aujourd’­hui la fête de la rup­ture, que les Arabes appellent Aïd el-Fitr et que les Turcs appellent Rama­zan Bay­ramı. Dans la cour de l’hô­tel où l’on prend le petit déjeu­ner sur les cana­pés otto­mans. Je répète, avec l’im­pres­sion que les mots vont res­ter en moi, les vocables qui dési­gnent le lait chaud (sıcak süt), le café (kahve), les crois­sants (kru­va­san).

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 01 - Sultanahmet

Mes mains sont sèches et je n’aime pas ce que je vois dans le miroir en pas­sant dans la salle à man­ger. J’ai un beau teint hâlé qui témoigne que j’ai pas­sé un mois sous le soleil brû­lant de la Tur­quie, mais j’ai les yeux tristes et fati­gués, je me sens aus­si vide qu’une outre d’eau dans le désert. Comme un signe disant qu’il était temps de par­tir, le ciel s’est cou­vert d’un voile gris comme au len­de­main d’un orage et quelques gouttes tombent du ciel tan­dis que je me rem­plis de café et de pâte de sésame en mau­gréant en ima­gi­nant que la tem­pé­ra­ture du ciel est qua­si­ment tom­bée de quinze degrés. Je ne sais pas exac­te­ment ce que je res­sens, par­ta­gé entre un bon­heur incom­men­su­rable d’a­voir pu faire un voyage comme celui-ci, la joie de m’être lais­sé entraî­ner dans des ornières que je ne m’i­ma­gi­nais pou­voir suivre un jour, et la tris­tesse infi­nie qui me serre l’es­to­mac à l’i­dée de devoir par­tir ce soir. Sous mon crâne, les démons qui m’ont tou­jours ani­més com­mencent à se réveiller et à me tirer avec eux dans des limbes de déso­la­tion dont je ne veux pas connaître la pro­fon­deur. Je com­mence à me sen­tir désar­mé dans cette ville dans laquelle je ne sais plus vrai­ment quoi faire, plus vrai­ment où aller. En ce jour de fin de Rama­dan, il n’y a pas grand-chose d’ou­vert. Les gens dans la rue arborent leurs plus beaux vête­ments, tout en cou­leurs pas­tels, en brillants et en tis­sus épais et chers, en couvre-chefs de prix, en voiles riche­ment parés. Je tombe même sur un couple d’In­do­né­siens, presque aus­si incon­grus ici que je peux l’être moi-même, à la dif­fé­rence près que eux, sont musul­mans… Der­rière la Mos­quée Bleue, les ven­deurs du bazar d’A­ras­ta ne sont plus vrai­ment inté­res­sés par les pas­sants, comme s’ils avaient fait leur beurre et que se décar­cas­ser pour aller arna­quer le tou­riste n’é­tait plus vrai­ment à l’ordre du jour, ni même une néces­si­té impé­rieuse. Je me dis que pour cette der­nière jour­née, je pour­rais aller voir cet étrange musée pas­sant com­plè­te­ment inaper­çu dans la rue du bazar, le musée des mosaïques, mais mal­heu­reu­se­ment, une pan­carte indique à l’en­trée du musée qui com­mence là où les marches s’en­foncent dans le sol, qu’en rai­son de la fin du rama­dan, le musée est fer­mé pour la mati­née. Le vieil homme à l’en­trée me dit de reve­nir dans une heure et que ce sera cer­tai­ne­ment ouvert. Pen­dant ce temps, j’erre un peu au pied de la Mos­quée du Sul­tan Ahmet Ier, regarde les pas­sants apprê­tés dans leurs habits de céré­mo­nie, me demande encore com­bien de temps je vais pou­voir tenir dans cette ville si je ne rentre pas sur le champ à Paris. C’est une sen­sa­tion étrange, inex­pli­cable, qui me pousse à vou­loir par­tir immé­dia­te­ment. Je ne reste fina­le­ment pas très loin du musée. Le musée ouvre ses portes. Je des­cends sous terre sans ima­gi­ner ce que je vais trou­ver là.

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 17 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 18 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 19 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 38 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 41 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 58 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 57 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

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Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 39 - Musée des mosaïques du Grand Palais de Constantin - Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Le musée des Mosaïques est en réa­li­té un ancien péri­style mis au jour dans les fouilles qui ont été menées ici jus­qu’en 1954 et qui ont mis au jour les der­niers ves­tiges de ce qui était le Grand Palais com­men­cé par Constan­tin. La salle dans laquelle on se trouve mesure 66 x 55 m, ce qui laisse ima­gi­ner l’im­por­tance du bâti­ment d’o­ri­gine. On pense, cer­tai­ne­ment à rai­son, que le Grand Palais était une accu­mu­la­tion de salles de styles hété­ro­clites, construites à des époques dif­fé­rentes. On peut avoir une idée de ce à quoi res­sem­blait le Palais sur le site de Byzan­tium 1200. Fran­che­ment, on aurait presque pré­fé­ré ne jamais voir ça, car le peu qu’il reste du Palais est d’une incroyable tris­tesse. L’é­tat d’a­ban­don dans lequel il a dû se trou­ver témoigne à quel point les Hommes sont de bien piètres conser­va­teurs. Et moi, je n’au­rais pas dû ter­mi­ner mon voyage par ces tristes ves­tiges, me lais­sant un goût amer dans la bouche. Étran­ge­ment, je me sens mal à l’aise face à ces mosaïques qui, sous leur air buco­lique et cham­pêtre, sont en réa­li­té de réelles scènes d’hor­reur. La qua­li­té est incroyable et d’une grande fraî­cheur pour des mosaïques datant de plus de 1500 ans et les cou­leurs res­plen­dis­santes. On peut voir des élé­ments archi­tec­tu­raux et ce qui peut res­sem­bler à des scènes de chasse ou de vie cham­pêtre, une vie éloi­gnée de cette ville dans ce qu’elle a plus de plus loin­tain ; au delà du Palais, il n’y a que la mer.

Je pen­sais m’être trom­pé sur le compte de ces mosaïques, mais trois ans plus tard, tan­dis que je lisais le sublime livre de William Dal­rymple, L’ombre de Byzance, je retrou­vais mes sen­ti­ments tra­duits de la même manière par le grand écri­vain britannique.

J’ai pas­sé le plus clair de l’a­près-midi au musée des Mosaïques, à admi­rer les quelques motifs res­ca­pés. Ils datent tous de la fin du VIe siècle — juste après Jus­ti­nien — et pro­viennent du Grand Palais, qui se dres­sait jadis à flanc de col­line, der­rière la Mos­quée Bleue. Ce sont donc ces mosaïques que dut fou­ler l’empereur Héra­clius lors­qu’il apprit la chute de Jéru­sa­lem aux mains des Perses ou la red­di­tion d’Alexandrie.
Au pre­mier abord, on s’é­tonne d’y trou­ver encore une influence hel­lé­nis­tique. Le style de ces mosaïques est le plus sou­vent buco­lique et empreint d’un natu­ra­lisme cha­leu­reux qui, à pre­mière vue, s’ap­pa­rente davan­tage aux déli­cates fresques de Pom­péi qu’aux figures raides et hié­ra­tiques des icônes byzan­tines plus tar­dives ou aus­tères Pan­to­cra­tor qui dominent sou­vent la cou­pole des églises médié­vales. Mais au bout d’un moment, quand on exa­mine de plus près ces idylles pas­to­rales, on finit par s’in­quié­ter pour la san­té men­tale de leurs auteurs, voire de leurs commanditaires.
Tou­jours à pre­mière vue, on croit voir par exemple un che­val allai­ter un lion ; il s’a­git bien sûr d’un sym­bole de la paix, de la même manière qu’on trouve dans la Bible un loup dor­mant à côté d’un agneau. Sauf que si l’on y regarde vrai­ment de très près, on s’a­per­çoit que le lion est en train d’é­ven­trer le che­val tout en refer­mant ses mâchoires sur ses tes­ti­cules. Ailleurs, un autre lion se dresse sur ses pattes de der­rière pour atta­quer un élé­phant mais rate son coup et s’empale sur une défense. Ici c’est un loup qui déchire la gorge d’une biche, là, deux gla­dia­teurs en hau­bert et culottes de cuir que charge un tigre rose gra­ve­ment bles­sé au cou et sai­gnant de la gueule, et, ailleurs encore, un grif­fon ailé qui fond sur une anti­lope et lui arrache la peau du dos tan­dis qu’un autre gobe un lézard.
On se perd en conjec­tures sur ce qui a conduit le maître mosaïste à impré­gner ses œuvres d’une vio­lence aus­si psy­cho­pa­tho­lo­gique : les assas­si­nats et autres révo­lu­tions de palais étaient fré­quents, à l’é­poque ; on ne voit pas quel apai­se­ment ces scènes san­gui­no­lentes pou­vaient pro­cu­rer à l’empereur qui les fou­laient quo­ti­dien­ne­ment. D’un autre côté, elles four­nissent un anti­dote salu­taire à la lit­té­ra­ture byzan­tine, dont le cor­pus est uni­for­mé­ment pétri de pes­si­misme pieux et essen­tiel­le­ment com­po­sé d’in­ter­mi­nables hagio­gra­phies dont les ascètes héroïques résistent aux silen­cieuses invites de séduc­trices démo­niaques. Peut-être l’empereur éprou­vait-il quelque sou­la­ge­ment à retrou­ver ces scènes de car­nage quand il avait sup­por­té deux heures durant les ser­mons sur la chas­te­té débi­tés par le patriarche.

William Dal­rymple, L’ombre de Byzance
Sur les traces des Chré­tiens d’Orient
1997, Libretto

Büyük Saray Mozaikleri Müzesi

Ici s’ar­rête un peu bru­ta­le­ment mon récit de voyage, au terme de vingt-quatre jours pas­sés en Tur­quie. Ici s’ar­rête mon récit de voyage, car, trois ans après être reve­nu de Tur­quie, qua­si­ment jour pour jour, je ne me sou­viens plus de ce qu’il s’est pas­sé après avoir visi­té le Grand Palais. J’i­ma­gine que j’a­vais lais­sé ma valise à l’hô­tel après avoir quit­té la chambre et avoir pris mon petit déjeu­ner et j’ai dû dire au récep­tion­niste que je la lais­se­rai là jus­qu’à ce que mon taxi vienne me cher­cher pour l’aé­ro­port. Non seule­ment je ne m’en sou­viens plus, mais c’est ici que s’ar­rêtent mes notes de voyages, que, scru­pu­leu­se­ment, je prends presque en temps réel. Je ne sais plus. J’ai dû tout lais­ser tom­ber, je devais être épui­sé de corps et d’es­prit et j’ai cer­tai­ne­ment à un moment don­né déci­dé de me recro­que­viller sur moi-même, inca­pable d’en absor­ber plus, inca­pable de rete­nir plus que tout ce qui m’a­vait été don­né jusque là. Ce qui est cer­tain, c’est que j’ai bien pris l’a­vion, et que je suis pas­sé au-des­sus des Alpes (la preuve en pho­to), mais je ne me rap­pelle vrai­ment, sin­cè­re­ment, plus de rien…

Turquie - jour 24 - Derniers instants à Istanbul - 74 - Retour à Paris

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La seule chose dont je me sou­viens, c’est que le len­de­main, j’é­tais déjà repar­ti au tra­vail, ne m’é­tant lais­sé abso­lu­ment aucune marge pour décom­pres­ser. Au contraire de nombre de per­sonnes, je ne vois pas l’in­té­rêt de ne pas pro­fi­ter jusqu’au bout. Je me fous de ren­trer plus tôt, “pour faire la les­sive”, “pour ran­ger la valise”, “pour faire un peu de ménage avant de retour­ner au tra­vail”. Non, je ne suis pas dans cette optique et je m’en fous lit­té­ra­le­ment. De la même manière, je ne conçois pas les vacances comme étant du repos. Le voyage n’est pas fait pour ça, bien au contraire. Je me repose le week-end, le soir quand je reviens du tra­vail, mais certes pas en voyage. Je suis là pour m’é­rein­ter, pour me faire détruire, pour qu’on attente à mon inté­gri­té phy­sique et men­tale, dans une pos­ture atten­tiste et presque auto-destructrice…

J’ai mis trois ans à rédi­ger ce car­net de voyage, ce sont cer­tai­ne­ment plus de 60 000 mots écrits pour en rap­por­ter la saveur et l’es­sence. Ce fut pour moi un tra­vail énorme, de retouche de pho­tos (des pous­sières se sont insé­rées dans mon appa­reil, sur le cap­teur, j’ai rame­né près de 2000 pho­tos dont pas une seule n’a­vait de tâche), de tri, de choix, de rédac­tion, de cor­rec­tion, d’in­ter­ro­ga­tions, de mises en forme… Ce furent trois ans qui m’ont per­mis de conti­nuer à vivre ce voyage en me le remé­mo­rant, minutes après minutes d’a­près mes notes scru­pu­leuses, et tout ce que j’ai écrit me per­met­tra de le faire vivre encore tant que moi, je serai en vie.

Par­tir en Tur­quie pen­dant quatre semaines m’au­ra appris énor­mé­ment, mais je serais ten­té de dire qu’une des prin­ci­pales choses que j’en ai com­prises, c’est qu’en voyage, comme au final dans la vie de tous les jours, il faut prendre les gens pour ce qu’ils sont, non pour ce qu’ils repré­sentent, ni pour ce qu’on a envie qu’ils soient. Je sais que beau­coup de gens en France ont une très mau­vaises opi­nions, pour ne pas dire un a prio­ri raciste, concer­nant les Turcs. J’ai enten­du dire que les Turcs étaient de mau­vaises per­sonnes car ils ont par­ti­ci­pé à la guerre du mau­vais côté de la bar­rière, au côté des Alle­mands. Oui, c’est vrai. Et alors ? Est-ce que nous ne par­lons pas aux Alle­mands ? Est-ce que nous avons le même a prio­ri envers les Alle­mands ? Je ne com­prends ces faux débats. De la même manière, je me suis ren­du compte que les Turcs n’aiment pas beau­coup les Arabes, et que les Stam­bou­liotes n’aiment pas les Ana­to­liens, etc. Ça n’en finit pas. En fait, per­sonne n’aime per­sonne. Parce que ceux-là ont ce défaut, parce que ceux-ci puent… C’est infer­nal et com­plè­te­ment con. Lorsque je voyage, je pars avec des a prio­ri pour pou­voir les cas­ser un à un, je le fais exprès, pour me dis­ci­pli­ner et en reve­nir meilleur, plus tolé­rant, plus intel­li­gent j’es­père dans mes rap­ports avec l’Autre.

Je sais par­fai­te­ment à quel point Istan­bul n’est plus que l’ombre d’elle-même, à quel point la Tur­quie a souf­fert de des­truc­tions et on a tou­jours la ten­ta­tion de se dire qu’on aurait aimé connaître com­ment c’é­tait exac­te­ment avant. A l’heure où j’é­cris, des abru­tis se sont mis en tête de détruire Pal­myre à la dyna­mite, de raser une civi­li­sa­tion pour que d’i­ci quelques années, dans leurs machia­vé­liques plans, les popu­la­tions oublient leurs racines. Mais ça n’ar­ri­ve­ra pas. La mémoire humaine est d’une nature exten­sible et elle a éga­le­ment cette capa­ci­té de rési­lience qui per­met de pas­ser de la dou­leur à la recons­truc­tion de soi. Ils ont détruit Pal­myre ? Tant pis, mais ce n’est rien par rap­port à ce qu’ils font subir aux êtres humains. Et puis Pal­myre, on l’a pho­to­gra­phié, on l’a étu­dié, on sait à quoi ça res­sem­blait. Les êtres humains ne sont pas faits de cette matière-là. Mais ce n’est pas ici le bon endroit pour une tri­bune, car on parle ici de voyage. Et si demain un trem­ble­ment de terre efface Istan­bul, la perte patri­mo­niale sera immense, mais son­geons d’a­bord à ceux qui y vivent…

C’est donc ici que ça se ter­mine, mais c’est éga­le­ment ici que les choses naissent, dans les recoins d’une vie pas­sée, car c’est lors­qu’il y a un grand silence que se pré­parent tou­jours les révo­lu­tions. Pour moi, la Tur­quie en ce mois d’août 2012, en plein rama­dan, ce fut plus qu’un voyage, ce fut bien mon être dis­per­sé, déver­sé sur les mon­tagnes de Cap­pa­doce ou dans les rues d’Is­tan­bul, sur les hau­teurs de Pamuk­kale, au pied de la tombe de l’a­pôtre Phi­lippe ou dans les ruines englou­ties de Keko­va, réduit en poudre et dépo­sé sur la terre, comme on répand les cendres encore chaudes d’un défunt…

Voir les 75 pho­tos de cette der­nière jour­née sur Fli­ckr.

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