Sep 13, 2013 | Arts, Sur les portulans |
Si vous êtes déjà allés en Turquie, vous n’avez pas pu passer à côté de ce signe qu’on pourrait simplement croire être une belle calligraphie arabe, et qu’on voit sur tous les objets rappelant de près ou de loin que le pays, jusqu’en 1922, était gouverné par un Sultan. Sur les frontispices des mosquées immenses qu’on peut deviner avoir été conçues par Mimar Sinan, sur les rosaces qu’on voit martelées sur les plateaux en cuivre, sur les boîtes à savon des hammams, on retrouve partout ce signe qui n’est autre que la signature des sultans ; la Tuğra. Conçue comme un monogramme, c’est l’entrelacs de plusieurs mots désignant à la fois le nom mais aussi la lignée (en arabe : kunya) et le titre exact. Ainsi Soliman le Magnifique (Süleyman) porte-t-il le titre — non pas de magnifique mais — de Législateur (en turc : Kanuni). L’alphabet arabe est l’alphabet en vigueur dans l’Empire Ottoman jusqu’à la réforme linguistique opérée par Atatürk en 1928 et la Tuğra rédigée dans cet alphabet nait à l’époque des premiers échanges avec l’Occident. Les Italiens notamment, Vénitiens ou Génois, sont alors coutumiers de cette griffe qui termine les lettres et qui désigne également le rang. Les Ottomans ne seront pas en reste et emploieront à outrance cette marque distinctive des lettres et édits impériaux et native, semble-t-il des traditions Seldjoukides d’Anatolie. On trouve par exemple un exemple de cette belle signature sur une lettre adressée par Süleyman au Roi de France François Ier en 1536.
Tuğra de Süleyman Ier Kanuni
Photo © Tezhip Sanatı
La signification exacte de la Tuğra de Süleyman est : Suleyman shah bin Selim shah han el-muzaffer daima, Süleyman, sultan, fils du sultan Selim, toujours victorieux. L’écriture située dans la bulle sur la droite est le pseudonyme du Sultan, en l’occurrence Kanuni, le Législateur.
Pour en savoir plus, visitez le site Tugra.org pour découvrir les Tuğras de tous les sultans et leur mode de fabrication.
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Sep 9, 2013 | Arts, Carnets de route (Osmanlı lale), Photo, Sur les portulans |
J’ai visité Venise en voyage d’études alors que j’étais déjà à l’université et la première chose que j’ai faite en arrivant a été de laisser le groupe des lycéens pour aller boire un vrai café italien dans une petite échoppe au comptoir duquel on venait simplement s’appuyer avec sa tasse et les volutes de fumées pour seuls compagnons. Les souvenirs que j’en ai sont vagues. J’ai des souvenirs écornés, des bribes de souvenirs que j’ai du mal à recoller entre eux pour leur donner une cohérence, des odeurs qui me reviennent, mais pas grand-chose somme toute. C’est triste de voir que les plus belles merveilles du monde peuvent vous suffoquer et vingt ans après ne plus vivre que par l’entremise de quelques photos. Je me souviens du ghetto, et d’un cappuccino pris dans un des salons du Café Florian, des rues le long des canaux, désertées, de l’eau saumâtre qu’on m’avait dit puante, du parfum entêtant de belles vénitiennes compassées, je me souviens comme si c’était hier du sein blanc et des doux cheveux blonds… vénitiens… de la belle Aude, je me souviens des soirées éclairées par les réverbères dans des rues où j’osais me risquer seul, labyrinthe plus effrayant que dans n’importe quel conte, du Harry’s Bar et du fantôme d’Hemingway, du Hollandais Volant perdu quelque part, de la Fenice majestueuse dans son écrin de pierre, du Lido de Thomas Mann, de Visconti et de Bogarde, des scuole indescriptibles et du bureau de poste, des mots italiens ou vénitiens peut-être qui flottaient dans l’air avec un air naturel, dont j’arrivais presque à saisir toutes les nuances, de l’air brouillasseux qui plane sur la lagune et peut-être aussi, qui sait, au détour d’une rue ou d’une placette où se trouverait une locanda, un puits à la margelle ouvragée, un chat qui s’échapperait à l’angle, peut-être, je ne sais plus, le fantôme gaillard de Corto Maltese. J’ai traqué le soleil dans l’ombre, la lumière dans les ténèbres et le souvenir en est presque effacé à présent.
Reliques d’un voyage d’études il y a vingt ans, j’ai retrouvé de vieilles photos de Venise oubliées dans un album. De vraies photos en noir et blanc que le temps n’a même pas altérées, c’est ce que j’ai ramené de cette Venise qui s’est levée devant moi, une Venise sauvage et secrète puisqu’à l’époque j’avais pris le parti de ne choisir que des cadrages sévères, déshumanisés, en évitant soigneusement, si possible les clichés de cartes postales. Certaines n’évitent pas l’écueil, mais peu importe, ce sont mes photos, ma vision, ce que je me suis approprié et qui semble relever désormais d’une autre époque, d’un temps sans numérique, une temps de mémoire, avec de vrais appareils photos qu’il fallait caresser pour qu’ils soient dociles et que la magie de la lumière fasse son œuvre. Ces temps, comme ces photos dans mon cœur, demeurent magiques.
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Sep 4, 2013 | Carnet de voyage en Thaïlande, Carnets de route (Osmanlı lale), Prises de son, Sur les portulans |
Plus de trois semaines passées sous le soleil brûlant d’une Thaïlande qui vit dans l’année 2556 et j’ai pris un peu le temps de procéder à des enregistrements lorsque j’en avais la présence d’esprit. J’ai ainsi pu récolter plus d’une quarantaine d’ambiances du nord au sud, en commençant par Chiang Mai, puis Bangkok et enfin Koh Pan Ngan. J’aurais pu être plus méthodique, recueillir beaucoup plus, de meilleure qualité, associer ces ambiances sonores à des photos, mais ce n’est pas un projet que j’avais prémédité et j’ai tout fait au fil de l’eau sans idée préconçue. Et finalement je me dis que le son sans l’image permet de se plonger dans une autre dimension, de s’immerger dans l’inconnu sans préjugé. Juste avec des mots pour expliquer ce que c’est et d’où ça vient.
Wat Chedi Luang, Chiang Mai
Thaïlande, août 2013
Chiang Mai
(1) Marché du dimanche (1′03″)
Le dimanche à Chiang Mai, un marché ambulant s’installe dans quelques rues centrales de la vieille ville, s’étendant depuis la porte de Tha Phae le long de Thanon Rachadamnoen. Le soir venu, je voyais un peu d’un mauvais œil que le marché s’installe précisément dans la rue où se trouvait mon hôtel, craignant du bazar, mais lorsque j’ai vu que s’installait un marché de restaurants ambulants dans la cour du Wat Phan On, j’étais ravi de pouvoir me restaurer à moindre frais et de mets succulents. Du coup, je me suis trouvé un peu démuni les jours suivants. C’est à la sortie de ce temple que se trouvait ce petit orchestre traditionnel qui m’a mis en joie. On entend vers la fin une voix qui parle dans un haut-parleur et qui à un moment a enjoint les passants à s’arrêter pour faire honneur à l’hymne national. Surprenant.
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(2) A la terrasse d’un café (1′02″)
Au croisement de Thanon Rachadamnoen et de Thanon Prapokklao, se trouve un petit café où l’on peut boire des jus glacés et se restaurer sur le pouce. Si c’est à la croisée des chemins entre deux des plus grandes artères, c’est relativement calme. Entre le bruit des scooters et quelques taxis qui passent dans les environs, ambiance rock’n’roll décontractée.
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(3) Chants de moines Wat Inthakhin Saduemuang (1′11″)
Le temple de Wat Inthakhin Saduemuang se trouve à proximité de la place du musée des arts de Chiang Mai. C’est un temple récent, moderne, dans lequel trône un beau bouddha blanc nimbé d’une lumière violacée qu’on ne serait pas étonné de voir dans une boîte de nuit branchée. Aux dernières heures de la journée, j’ai assisté à la récitation des chants de moines. Le chantre, dos à son auditoire, caressait un chien qui se frottait contre lui et autant dire que les moinillons, à peine plus âgés de douze ou treize ans étaient loin d’être attentifs à la lecture. Assis sur les marches du temple, je leur tournais le dos pendant que j’enregistrais.
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(4) Cloches de 18h00 à Wat Sum Pow (1′08″)
Traversant un peu par hasard la cour du Wat Sum Pow, un petit temple discret juste en face du Wat Phan On, j’ai aperçu un moine qui se dirigeait avec une mailloche vers la rangée de cloches tibétaines au pied du temple. Je n’ai pas vraiment réussi à savoir pourquoi les cloches étaient sonnées à 18h00 précises tous les jours mais j’imagine que cela correspond à la fin de la journée ou peut-être à une prière en particulier, mais je vais me renseigner.
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(5) Prière à Wat Umongmahaterachan (2′30″)
Dans le jardin du très joli temple Wat Umongmahaterachan, je me suis posé pour écouter le chant lancinant de ce moine qui toussait dans le micro en récitant sa prière. On entend parfois au fond le chant des fidèles. Musicale et envoûtante, entonnée d’une voie rauque, cette petite ritournelle dont je ne comprends aucun mot se termine dans la récitation de quelques mots qui tombent, comme si plus personne ne l’écoutait.
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(6) Prêche du midi à Wat Umongmahaterachan (2′32″)
Retour dans le même temple le lendemain midi où un homme prêchait dans un haut-parleur alors qu’il n’était pas dans le temple. Dans le même haut-parleur, je pouvais entendre un coq chanter. Un endroit bien agréable où s’asseoir pour méditer parmi les briques moussues et les statuettes de Bouddha recouvertes de coulures de bougies oranges.
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(7) Prière à Wat Chompu (1′17″)
Petit temple hors-les-murs de la vieille ville, sur les chemins de traverse, Wat Chompu se trouve près de Thanon Tha Phae. Doté d’un Bouddha immense, le temple discret est accessible par une petite porte en pierre hors d’âge. Découvert par hasard, c’est un lieu au milieu d’une vie calme, sur la route qui mène vers Chinatown et le marché de Warorot, où je suis arrivé à l’heure de la prière, rassemblant un grand nombre de fidèles, dont des Occidentaux.
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(8) Clochettes au vent à Wat Phra That Lampang Luang (0′52″)
Malheureusement, quand on n’a qu’un matériel très rudimentaire, le résultat est parfois un peu décevant, ce qui est dommage pour cette ambiance. Le temple de Wat Phra That Lampang Luang est un des plus beaux que j’ai vus en Thaïlande, complètement perdu entre deux villes de moyenne importance. Le lieu est magique, d’une beauté simple et ténébreuse et lorsque le vent s’est levé juste avant que ne tombe une pluie incessante qui marquera cette journée, les clochettes accrochées au chedi se sont mises à tinter dans le vent, laissant imaginer une cohorte de fantômes qui envahissait les lieux silencieux. Le vent fait aussi un peu cracher le micro, ce qui rompt malheureusement la magie du moment.
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(9) Conversation entre deux personnes à Lampang (1′05″)
A la fin de cette très belle journée, même si elle fut abondamment pluvieuse, je suis allé à Lampang, ville que j’ai malheureusement trouvée sans beaucoup d’intérêt, et les deux temples que j’y ai visité intra-muros n’avaient vraiment pas beaucoup d’intérêt. J’ai réussi à intercepter une discussion dans la rue entre mon chauffeur de taxi et le conducteur d’une petite calèche tirée par un âne.
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(10) Voiture publicitaire dans le centre de Chiang Mai (0′12″)
Souvent dans les rues passent des voitures arborant de grandes affiches publicitaires, soit pour vanter les mérites de l’action d’un homme politique local (hum), soit pour annoncer le prochain show de Muai-thaï (มวยไทย), ce qu’on connaît sous le nom de boxe thaï. C’est le cas ici ; je n’ai pu attraper qu’une dizaine de secondes. La particularité de ces réclames réside dans le fait que le volume est beaucoup, mais alors beaucoup trop fort.
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(11) Répétition du défilé pour l’anniversaire de la reine Sirikit au temple Wat Pa Pao (1′05″)
Wat Pa Pao est un tout petit temple situé juste à la sortie de l’enceinte de la vieille ville. Représentatif du style chan, c’est un tout petit temple dont la cour plantée d’arbres est comme un îlot de verdure ombragée dans la ville. Le 12 août, c’est l’anniversaire de la reine Sirikit et avant ces festivités surdimensionnées, tous les enfants du pays sont réquisitionnés pour répéter pour le défilé de ce jour particulier pour les Thaïs. C’est à une de ces répétitions que j’ai assisté discrètement, tandis que de l’autre main je filmais une petite fille qui sautait à la corde et qui, puisqu’elle m’avait surpris, s’est particulièrement bien appliquée. Si vous ne le saviez pas, vous vous apercevrez que les Thaïs répètent souvent deux fois la même chose.
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(12) Dernier jour : dans la rue à Chiang Mai (2′02″)
Tandis que déjà je regrette de devoir partir de cette ville qui me fascine, je grave quelques sons pris dans la rue : voitures, scooters, camions, taxis, vélos, klaxons et surtout l’inénarrable tuk-tuk 400cc de marque Daihatsu avec son bruit reconnaissable entre tous. Chiang Mai, dernier volet, dernières impressions, et l’envie d’y revenir.…
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La suite : Thaïlande, sous une lumière d’ocre (2) – Ambiances sonores à Bangkok
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Sep 4, 2013 | Histoires de gens, Livres et carnets |
Jacques Chessex est très certainement trop peu connu. Mais qu’on ne s’y trompe pas ; celui qui fut Prix Goncourt en 1973 pour L’ogre est Suisse (comme ça c’est dit, histoire d’éviter l’appropriation). Il est d’ailleurs le seul Suisse à avoir obtenu ce prix, ainsi que le Prix Goncourt de la poésie en 2004. Décédé en 2009, il a bénéficié d”un regain de popularité après sa disparition, c’est en tout cas ce qui me l’a fait connaître et je découvre Chessex avec ce petit livre au nom qui sonne comme un coup de tocsin dans l’hiver des hauts plateaux neigeux, Le vampire de Ropraz.
Tout commence par la mort d’une jeune fille, une fleur sur la boue, qui sitôt enterrée verra sa tombe profanée, son corps atrocement mutilé, dévoré, par un fou dangereux qu’on aura tôt fait de surnommer le vampire. La psychose s’empare d’un petit village du plateau du Haut-Jorat vaudois, au nord du Léman, d’autant que le fou multiplie ses horreurs et s’en prend à deux autres jeunes filles, toutes aussi mortes… Les dénonciations calomnieuses commencent à courir, on s’en prend aux marginaux, aux étrangers, et la folie s’empare aussi de la petite campagne dans laquelle se répand la vilénie comme une traînée de poudre, exacerbant les instincts les plus bas d’une communauté repliée sur elle-même… on finit par trouver un coupable qu’on envoie aux fers, puis un temps sauvé par la psychiatrie fait un faux pas et se retrouve à nouveau sous la vindicte populaire… Le jeune homme s’enfuit, on perd sa trace…
Le roman de Chessex décrit avec une énergie simple mais d’une efficacité redoutable la fascination exercée par cet odieux personnage, dont rien ne nous dit s’il est le coupable ou non, mais ce qui est le plus fascinant, c’est la bassesse des gens, leur mesquinerie, les grandes peurs qui par magie se transmuent en petites cochonneries. Dans une langue limpide, directe et somptueusement pesée, Chessex livre un bijou terrifiant, basé sur des faits réels, qui n’a rien à envier aux maîtres de la littérature d’horreur.
Février 1903. Le début de l’année a été très froid, la neige tient sur Ropraz, qui paraît encore plus tassé, et oublié, sur son plateau battu des vents. Depuis le 1er février la neige tombe sans discontinuer. Une neige lourde, mouillée, sur le ciel sombre, et le village n’a pas été épargné depuis quelques temps. Routes coupées, les fièvres, plusieurs vaches ont mal vêlé, et le 17, un mardi, la jeune Rosa, grande fleur fraîche, vingt ans, la peau claire, de grands yeux, de longs cheveux châtains, est morte de la méningite dans la ferme de son père, M. Emile Gilliéron, juge de paix et député au Grand Conseil. C’est un homme considérable, sévère, avisé, généreux. Il a du bien, beaucoup de terre à la ronde, et la souple beauté de sa fille a fait des troubles puissants. De plus elle est bonne chanteuse, dévouée aux malades, active paroissienne à l’église mère de Mézières… Des gens rares, comme on voit. Et qui étonnent devant la laideur, le vice, la ladrerie ambiante.
La fin que Chessex nous réserve peut paraître fantasque, mais ce n’est que pour mieux pointer du doigt le fait qu’une société qui engendre des monstres est tout aussi capable de les vénérer…
Photo © Olivier Londe
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Sep 3, 2013 | Sur les portulans |
La zone, c’est cette partie du monde, trop bien connue, bientôt rejointe par celle de Fukushima, qui dans un rayon de trente kilomètres autour de la centrale de Tchernobyl est censée être inhabitée, un no man’s land terrifiant, composé de plusieurs villes fantômes, dont Pripyat fondée en 1970, cinquante mille habitants évacués, population aujourd’hui : zéro. La réalité est un peu plus controversée, car cette zone est encore habitée par un millier d’ouvriers, officiellement, trois ou quatre fois plus en réalité. Les enfants mineurs et les femmes enceintes ou en âge de procréer n’y sont pas autorisés. Là aussi, les règles sont souples. Quoi qu’il en soit, ceux qui n’ont pas voulu quitter la zone peuvent y vivre, les autorités les jugent de toute façon foutus.
La zone est un webdocumentaire troublant, en immersion dans la vie de ces délaissés, Russes devenus Ukrainiens mais toujours autant contaminés, dans une région où l’on cueille des champignons, où l’on pille les appartements pour en récupérer le bois et où l’on brûle les livres pour faire du feu… Où l’on se rend compte que la catastrophe nucléaire a non seulement tué des dizaines de milliers d’âmes, mais également l’espoir.
L’histoire de Palieska, c’est l’histoire d’une ville contaminée, moins connue que Pripyat, mais qu’on a cherché à dissimuler en retirant la terre sur cinq mètres, en changeant les toitures et le bitume des routes… et en évacuant sa population dix ans après…
Récemment, le président ukrainien a demandé à l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique la possibilité de pouvoir exploiter à nouveau les terres contaminées. Pour l’instant, la réponse est toujours non.
Pripyat est devenu aujourd’hui un des hauts lieux d’une nouvelle forme de tourisme, le tourisme nucléaire…
Localisation de Pripyat sur Google Maps.
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