Aver­tis­se­ment: billet à haute teneur en mots rares et pré­cieux, sau­vés de l’oubli.

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  2. 2nd volet
  3. 3ème volet
  4. 4ème volet
  5. 5ème volet
  6. 6ème volet
  7. 7ème volet
  8. 8ème volet
  9. 9ème volet
  10. 10ème volet

Baliste (Scor­pion)

La baliste (du latin bal­lis­ta et du grec βαλλίστρα, à par­tir du mot βάλλειν, bal­lein, « lan­cer, jeter », au plu­riel bal­listæ en latin) était une arme déve­lop­pée à par­tir d’une arme grecque plus ancienne. Son fonc­tion­ne­ment est basé sur dif­fé­rents méca­nismes uti­li­sant l’action de deux leviers sur des res­sorts à tor­sion, consti­tués de plu­sieurs fais­ceaux de fibres tor­dues. Les pre­mières ver­sions lan­çaient de lourdes flèches ou des pro­jec­tiles sphé­riques, comme des pierres de dif­fé­rentes tailles, au cours des sièges. Elles ont ser­vi de base pour déve­lop­per une arme de tir plus petite, le scor­pion et peut-être le poly­bo­los. Cette arme est aban­don­née au haut Moyen Âge au pro­fit des engins à contre­poids, la pier­rière puis ses per­fec­tion­ne­ments : la bri­cole, le man­gon­neau, le tré­bu­chet. Cepen­dant, le nom “baliste” est conser­vé au Moyen Âge pour dési­gner l’arba­lète à tour et par­fois, abu­si­ve­ment, les engins de siège à contrepoids.

Voir éga­le­ment : Cheiroballistra/Manuballista, car­ro­bal­lis­ta, poly­bo­los

Une baliste à quatre roues tirées par des che­vaux capa­ra­çon­nés, tirée d’une gra­vure illus­trant une édi­tion de 1552 du cata­logue de machines de guerre De Rebus Bel­li­cis vers 400.

Man­gon­neau

Le terme man­gon­neau (déri­vé du mot Gre­co-latin man­ga­non, qui signi­fie “machine de guerre”) désigne un engin mili­taire offen­sif de l’é­poque médié­vale, une sorte de cata­pulte, un engin de siège uti­li­sé pour lan­cer des pro­jec­tiles contre les murs des châ­teaux forts, très proche du trébuchet.
La signi­fi­ca­tion exacte du terme est dis­cu­tée, et plu­sieurs inter­pré­ta­tions ont été sug­gé­rées. Il pour­rait s’agir du nom d’un contre­poids d’artillerie (tré­bu­chets), pro­ba­ble­ment un contre­poids fixe, ou avec un type par­ti­cu­lier de cadre. Le terme arabe mana­ja­niq vient du même mot, et s’ap­plique à dif­fé­rents types de tré­bu­chet. Il est éga­le­ment pos­sible qu’il fasse réfé­rence à plu­sieurs types d’engins de siège, uti­li­sés à d’autres époques ou en d’autres lieux, ou encore d’un terme général.

  • Por­tée : 150 mètres
  • Bou­lets : jus­qu’à 100 kg
  • Cadence de tir : 2 tirs par heure
  • Ser­vants : 12


Illus­tra­tion issue du Dic­tion­naire rai­son­né de l’architecture fran­çaise du XIe au XVIe siècle, par Eugène Viol­let-le-Duc.

Onagre

L’onagre était un engin de siège de la période romaine post-clas­sique qui tire son nom de l’a­na­lo­gie de son mou­ve­ment avec celui de la ruade d’un onagre, sorte d’âne sau­vage. Il s’a­git d’une sorte de cata­pulte Romaine qui uti­lise la force de tor­sion, pro­ve­nant géné­ra­le­ment d’une corde tor­sa­dée, pour sto­cker l’éner­gie néces­saire au tir.
D’a­près le Dic­tion­naire rai­son­né de l’ar­chi­tec­ture fran­çaise du XIe au XVIe siècles (tome 5), les his­to­riens romains s’ac­cordent tous pour ran­ger l’o­nagre, comme la cata­pulte et le scor­pion, dans les engins de jets offen­sifs mais leurs des­crip­tions sont, ou bien suc­cinctes, ou bien contra­dic­toires : on trouve en effet le terme onagre comme syno­nyme de scor­pion chez Mar­cel­lin (VIe siècle) ou onagre comme engin lan­çant des pierres (par oppo­si­tion aux jave­lots) chez Végèce, ou onagre comme syno­nyme vul­gaire de cata­pulte chez Jean le Lydien.Cer­tains la décrivent comme une petite cata­pulte capable d’en­voyer des petits pro­jec­tiles à 30 m de dis­tance ou 40 m de haut, d’autres comme une arba­lète géante.

Illus­tra­tion issue du Dic­tion­naire rai­son­né de l’architecture fran­çaise du XIe au XVIe siècle, par Eugène Viol­let-le-Duc.

Ron­dache

Une ron­dache est un bou­clier de forme cir­cu­laire et géné­ra­le­ment de taille moyenne. Elle est uti­li­sée dans les com­bats rap­pro­chés, ou corps à corps, comme moyen de pro­tec­tion et d’in­ti­mi­da­tion. Elle est sou­vent asso­ciée à l’é­pée courte. La ron­dache est petite, légère et sans encombre pour l’at­taque, ce qui lui donne toute sa qua­li­té lors des com­bats. Sa forme ronde laisse libre cours au mou­ve­ment de l’arme et dévie faci­le­ment les coups, et peut faci­le­ment être uti­li­sée pour repous­ser l’en­ne­mi en corps à corps.

Ron­dache de pare­ment : Le Laocoon
Ita­lie du Nord, (Milan ?) seconde moi­tié du XVIe siècle
Dépar­te­ment des Objets d’art, Musée du Louvre

Targe

La targe est un petit bou­clier qui se tenait à la main ou, dans des cas beau­coup plus rares, était direc­te­ment fixé sur le canon d’a­vant bras gauche si le com­bat­tant por­tait une armure. Le dia­mètre de la targe est d’au maxi­mum 40 cen­ti­mètres. Elle est consti­tuée exclu­si­ve­ment de fer et non de bois.

Targe de tour­noi, Alle­magne, vers 1450.
Metro­po­li­tan Museum of Art, New-York

Tré­bu­chet

Le tré­bu­chet fait par­tie des pièces d’artillerie médié­vales dites à contre­poids. Il s’agit d’un engin de siège qui a été uti­li­sé au Moyen Âge, soit pour détruire la maçon­ne­rie des murs, soit pour lan­cer des pro­jec­tiles par des­sus les for­ti­fi­ca­tions. Il est par­fois appe­lé «tré­bu­chet à contre­poids» afin de le dif­fé­ren­cier d’une arme plus ancienne qu’on appe­lait «tré­bu­chet à trac­tion», une ver­sion pri­mi­tive de l’engin où la force de pro­pul­sion était four­nie par des hommes et non par un contrepoids.

  • Por­tée : 200 mètres
  • Bou­lets : 80 à 100 kg
  • Cadence de tir : 1 à 2 tirs par heure
  • Ser­vants : 60

Illus­tra­tion issue du Dic­tion­naire rai­son­né de l’architecture fran­çaise du XIe au XVIe siècle, par Eugène Viol­let-le-Duc.

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