Icones rerum natu­ra­lium, ou figures enlu­mi­nées d’his­toire natu­relle du Nord [Petrus Asca­nius — 1723–1803]

Petrus (ou Peder) Asca­nius est un zoo­lo­giste nor­vé­gien de l’é­poque de Carl von Lin­né. Il par­cou­rut les côtes de son pays pour en rame­ner un inven­taire illus­tré en cinq cahiers de la faune et de la flore des fjords sous le titre Icones rerum natu­ra­lium ou figures enlu­mi­nées d’his­toire natu­relle du Nord (Copen­hague, 1805), dis­po­nible à la consul­ta­tion et au télé­char­ge­ment sur Google Books. Un vieux livre joli­ment relié et par­fai­te­ment conser­vé, illus­tré de gra­vures aux cou­leurs res­plen­dis­santes. (more…)

Read more

Les piliers d’Ashoka

Pilier d’A­sho­ka de Lau­riya Nandangarh

Asho­ka (ou Aço­ka, अशोक en hin­di), troi­sième empe­reur de la dynas­tie Mau­rya qui s’est ins­tal­lée en Inde juste après le retrait des armées d’A­lexandre le Grand, est un des per­son­nages les plus impor­tants de l’his­toire de l’Inde car il est consi­dé­ré comme le pre­mier fédé­ra­teur de l’é­tat, autre­fois com­po­sé de petites prin­ci­pau­tés. Au IVème siècle av. J.-C., il réus­sit à ins­tau­rer une cer­taine sta­bi­li­té dans le royaume et fait gra­ver sur des rochers et des piliers dis­sé­mi­nés dans le pays les lois qui gou­vernent son pays, ain­si que des récits de conver­sion au boud­dhisme dont il est un des grands pro­sé­lytes. Asho­ka a lais­sé son empreinte dans le ter­ri­toire au point que son emblème se trouve aujourd’­hui au cœur du dra­peau du pays, dans le sym­bole du dhar­ma­ca­kra (धर्मचक्र en sans­krit), un des huit sym­boles aus­pi­cieux, repré­sen­té par une roue de cha­riot sym­bo­li­sant l’enseignement de Boud­dha sur le che­min de l’é­veil. Le plus célèbre des piliers d’A­sho­ka est celui de Sārnāth (hin­dî : सारनाथ), dont il ne reste plus aujourd’­hui que le cha­pi­teau, sur­mon­té d’une fleur de lotus ren­ver­sée (sym­bole de le vie nais­sante et fer­tile) sur lequel repose un abaque ornée de quatre dhar­ma­ca­kra espa­cés par des petits ani­maux repré­sen­tant les quatre points car­di­naux. Au-des­sus de cet abaque se trouvent quatre lions repré­sen­tant les quatre ver­tus du bouddhisme.
Tous les piliers ne sont pas déco­rés avec autant de détails et pour cer­tains, les (ou le) lions sont man­quants. Le plus étrange est assu­ré­ment celui de Meh­rau­li qui, mal­gré sa com­po­si­tion en fer, ne porte aucune trace de cor­ro­sion. (more…)

Read more