Can­tates pro­fanes de Bach (BWV 207a & BWV 208)

Auguste III de Pologne (1755)
par Pie­tro Anto­nio Rota­ri (1707–1762)

BWV 208 : Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd, dite « can­tate de la chasse ».
Bach com­po­sa cette can­tate à l’oc­ca­sion du trente et unième anni­ver­saire du duc Chris­tian de Saxe-Weis­sen­fels, le 23 février 1713. C’est une musique de ban­quet jouée dans la soi­rée après une grande jour­née de chasse du duc de Schloss Neuen­burg (Frey­burg), dans le Jäge­rhof à Weißenfels.
Le texte est de Salo­mon Franck. Le poète se réfère à la mytho­lo­gie clas­sique: Diane, la déesse de la chasse (sopra­no), Endy­mion (ténor), Pan (basse) et Palès (sopra­no) louent les princes chrétiens.
Aria (sopra­no) : Schafe kon­nen sicher weiden

[audio:BWV208.xol]

BWV 207a : Auf, schmet­ternde Töne der mun­tern trompeten
Com­po­sée à Leip­zig, pro­ba­ble­ment en 1735 pour l’an­ni­ver­saire de l’é­lec­teur Auguste III de Pologne.
Choeur : Auf, schmet­ternde Töne der mun­tern trompeten

[audio:BWV207a.xol] Read more

Nova Pal­mae

Le 7 octobre 1593, est fon­dée une ville pour com­mé­mo­rer la vic­toire de la Répu­blique de Venise sur l’Em­pire Otto­man à la bataille de Lépante. Le 7 octobre est éga­le­ment le jour de la Sainte Jus­tine, sous le patro­nage de laquelle la ville de Pal­ma­no­va est placée .

Son plan en étoile à neuf branches, cal­qué sur le modèle bas­tion­né du tra­cé de for­ti­fi­ca­tions à l’i­ta­lienne, uti­lise les der­nières inno­va­tions en matière d’ar­chi­tec­ture mili­taire et ins­pi­re­ra bon nombre de construc­tions ulté­rieures, et nombre d’ar­chi­tectes, dont un cer­tain Vau­ban. L’au­teur de cette perle qui, vu du ciel, est un pur témoi­gnage d’har­mo­nie archi­tec­tu­rale est un cer­tain Vin­cen­zo Sca­moz­zi (por­trait d’une excep­tion­nelle beau­té peint par Vero­nese ci-des­sus), qui en plus de son acti­vi­té d’ar­chi­tecte était éga­le­ment scé­no­graphe pour le théâtre. Une de ses plus belles créa­tions est le Tea­tro all’An­ti­ca de Sab­bio­ne­ta.
Aujourd’­hui, la ville n’a qua­si­ment pas chan­gé de physionomie.


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La seule sta­tue de Cheops

C’est un triste coup du coup du sort que de pen­ser que celui qui fut le plus grand bâtis­seur, c’est-à-dire celui qui fit bâtir la plus grande et la plus haute des pyra­mides du monde égyp­tien, connu sous le nom de Chéops (Khu­fu), dont on pense, sans cer­ti­tude, que le sphinx allon­gé au pied de sa pyra­mide a été exé­cu­tée avec son visage pour médèle, c’est un triste coup du sort que de pen­ser que sa pyra­mide a été pillée dès la période de l’An­cien Empire et qu’il ne reste plus de lui que cette sta­tue, son seul por­trait connu, expo­sé au Bri­tish Museum, et aus­si l’une des repré­sen­ta­tions les plus petites de pha­raon de cette période, puis­qu’elle mesure exac­te­ment… 7,5cm.

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Le vase Portland

Un des plus beaux objets qui nous soient arri­vés depuis l’é­poque romaine est un tout petit vase sombre, nom­mé vase Port­land. 24 cen­ti­mètres de hau­teur pour 56 de cir­con­fé­rence pour ses dimen­sions, il a ceci de par­ti­cu­lier qu’il a été fabri­qué en verre et selon la tech­nique du camée (et donc de la pâte de verre). La finesse du tra­vail dont il a été l’ob­jet est excep­tion­nelle et montre la par­faite maî­trise d’une tech­nique com­pli­quée puis­qu’il faut tra­vailler deux couches de verre suc­ces­sives. La pre­mière sert de sup­port, tan­dis que la seconde est appli­quée et taillé en retrait pro­gres­sif jus­qu’à la pre­mière couche (qui n’est pas noire, mais d’un beau bleu violet).
L’in­ter­pré­ta­tion des scènes qu’il repré­sente n’a tou­jours pas été clai­re­ment défi­nie et prête le flanc à des que­relles de cha­pelles aujourd’­hui encore, mais ce qui appa­rait cer­tain c’est que sa fonc­tion pre­mière semble avoir été celle d’un cadeau de mariage. Trou­vé dans les col­lec­tions archéo­lo­giques de la famille Bar­be­ri­ni (dont fai­sait éga­le­ment par­tie le faune), il arri­vé jus­qu’aux salle du Bri­tish Museum où il a été cas­sé par un vandale :

Le 7 février 1845, un van­dale pro­je­ta sur le vase une sculp­ture qui se trou­vait à proxi­mi­té, bri­sant les deux pièces en de mul­tiples fragments.
Le vase fut immé­dia­te­ment recons­ti­tué, mis à part 37 petits éclats dont on ne sut que faire dans l’im­mé­diat et dont on finit par perdre la trace. En 1948, ces éclats furent remis à un gar­dien par une per­sonne qui les avait retrou­vés sans les iden­ti­fier. Lors d’une nou­velle res­tau­ra­tion, la même année, trois d’entre eux purent être remis en place.

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Le pre­mier géographe

Quand j’é­tais gamin, se trou­vait dans la biblio­thèque de ma mère un livre à la cou­ver­ture noire, un épais livre à l’as­pect mys­té­rieux, qui por­tait ce nom étrange : le pro­cès des étoiles. J’ai com­men­cé à le lire et à décou­vrir ce qu’é­tait un essai. Le livre raconte l’ex­pé­di­tion de quatre scien­ti­fiques en Amé­rique cen­trale pour mesu­rer la terre, un arc de méri­dien plus pré­ci­sé­ment. Ils s’ap­pe­laient Jus­sieu, Bour­ger, Godin et La Conda­mine. Ce livre de Flo­rence Trys­tram est un best-sel­ler par­mi les livres didac­tiques. Il y a trois semaines de cela, je suis tom­bé sur un autre livre d’elle : Terre ! Terre ! De l’O­lympe à la NASA, une his­toire des géo­graphes et de la géo­gra­phie. Un titre qui dit bien son pro­gramme et invite au voyage, en com­men­çant par les pre­miers hommes qui ont par­cou­ru la terre, en forme d’al­lé­go­rie. (more…)

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