Yma Sumac, diva inca du mambo

J’ai connu Yma Sumac par un heu­reux hasard, en lisant un article sur Ber­nard Lavilliers (que je n’ap­pré­cie que moyen­ne­ment). J’ai appris éga­le­ment que Vanes­sa Para­dis en par­lait dans son tube inter­pla­né­taire Jo le Taxi (et dire que j’ai man­qué ça ! ).
Yma Sumac, de son vrai nom Zoi­la Augus­ta Empe­ra­triz Chá­var­ri del Cas­tillo était une femme hors du com­mun. Des­cen­dante directe d’Ata­hual­pa, der­nier empe­reur inca assas­si­né gar­rot­té par les Espa­gnols en 1553, elle chan­tait de sa voix de mez­zo-sopra­no sur plus de quatre octaves, ce qui est incroya­ble­ment rare. Per­son­na­li­té exu­bé­rante, véri­table diva, elle met­tait sa voix au ser­vice de chants tra­di­tion­nels inca, mais aus­si du mam­bo, qu’elle contri­bua à faire connaître à par­tir des années 50. Véri­table porte-parole de son peuple, elle était adu­lée au Pérou, mais a vite conquis une renom­mée inter­na­tio­nale lors­qu’elle arri­va sur New-York pour s’y pro­duire. En véri­table diva, elle a long­temps refu­sé qu’on filme ses pres­ta­tions vocales, pré­fé­rant la scène.
Aujourd’­hui encore, on entend quelques uns de ses plus grands tubes dans les jingles télé ou radio. Deux exemples de ce qu’elle faisait : 

Chun­cho (The Forest Crea­tures) : le mor­ceau sur lequel elle étend sa voix sur 4 octaves 1/8

[audio:chuncho.xol]

Bo mam­bo

[audio:bomambo.xol]

Read more

Teseo

Teseo (Thé­sée — HWV 9) est un long opé­ra de Georg Frie­drich Haen­del (j’ai appris il y a peu que le com­po­si­teur alle­mand s’é­tait fait natu­ra­li­ser bri­tan­nique). Long car en 5 actes, ce qui est excep­tion­nel pour l’é­poque. Il n’a été joué que peu de fois depuis que son com­po­si­teur est décé­dé, en rai­son d’une grande com­plexi­té de mise en œuvre. Le thème est clas­sique, une his­toire d’a­mour et de ran­cœur ; le fils Teseo (Thé­sée) et le père Egeo (Égée) se dis­putent l’a­mour d’A­gi­lea tan­dis que la magi­cienne Medea (Médée) est éga­le­ment amou­reuse de Teseo (ouais). Au terme de rebon­dis­se­ments sans fin, le père et le fils se retrou­ve­ront. Créé le 10 jan­vier 1713, c’est un opé­ra écrit en italien.

Deux extraits du Teseo orches­tré par Kon­rad Junghä­nel. Éton­nam­ment, les deux rôles d’hommes, Thé­sée et Égée sont inter­pré­tés par des contre-ténors dans cette ver­sion audio (sur la pho­to, c’est une mez­zo-sopra­no qui tient le rôle de Thé­sée). On ferme les yeux, et on écoute.

Acte I — Aria (Egeo): Ricor­da­ti, oh bella
[audio:Egeo.xol]

Acte II — Ario­so (Medea): Dolce ripo­so, ed inno­cente pace
[audio:Medea.xol]

Pho­to © Haen­del Festspiele

Read more