Vienne 1900 et avant, Fer­nand Khnopff

A Bâle se tient en ce moment une expo­si­tion retra­çant l’axe artis­tique de cette période bénite pen­dant laquelle, tan­dis que tout ce que l’Eu­rope comp­tait de peintres se ras­sem­blait à Paris ou à Bar­bi­zon, la pen­sée artis­tique euro­péenne s’est construite dans la capi­tale autri­chienne. Quatre noms res­sortent de ces cimaises : Gus­tav Klimt, Egon Schiele, Oskar Koko­sch­ka, Kolo­man Moser. Si Klimt est en rup­ture avec l’a­ca­dé­misme et entraîne avec lui les autres dans une nou­velle aven­ture sym­bo­liste en fon­dant l’Art Nou­veau et en pré­fi­gu­rant le mou­ve­ment expres­sion­niste alle­mand et sans audace aucune la pein­ture de Matisse, il avoue peu son héri­tage. En effet, lorsque Klimt, lors de l’ex­po­si­tion de la Séces­sion vien­noise en 1898, découvre l’œuvre du peintre sym­bo­liste belge Fer­nand Khnopff, toute son œuvre en sera pro­fon­dé­ment changée.
Quand on regarde les aqua­relles de Khnopff, ses pay­sages et ses femmes rousses à la mâchoire car­rée et à la che­ve­lure vapo­reuse, on croi­rait voir du Klimt…

Le cata­logue de cette expo­si­tion est un superbe pavé conte­nant près de 300 repré­sen­ta­tions. Un tra­vail de titan.

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