Mini­ma­liste du (dimanche) matin #6

Dans le monde, il se passe de drôles de choses. Le verre en fusion tom­bant dans l’eau dur­cit à une vitesse inégale à sa sur­face et à l’in­té­rieur, créant ain­si une ter­rible zone de contrainte à l’in­té­rieur d’une minus­cule goutte. Lors­qu’on en brise la queue, la goutte explose, ou plu­tôt implose sous le coup du réta­blis­se­ment des forces. On appelle ça les gouttes du Prince Rup­pert, ou larmes hol­lan­daises.
Si on me deman­dait mon avis, pour la musique, je vous conseille­rais Aloe Blacc, I need a dol­lar, sublime de soul d’un autre âge, et aus­si New-York I love you but you’re brin­ging me down de LCD Sound­sys­tem. Mais si c’é­tait pour une vidéo, je conseille­rais une céré­mo­nie mev­le­vi par­fai­te­ment obs­cure et envoû­tante. Si c’é­tait un lieu dans le monde, ce serait le Pol‑e kha­joo d’Is­pa­han ou des piliers égyp­tiens.
Si c’é­tait pour un blog, ce serait le blog d’Agnès, un blog plein d’his­toires et d’His­toire et ce serait aus­si l’inven­taire de l’es­thé­tique, de la jolie Marion Ber­rin qui flâne et picore des images qui racontent des his­toires, comme par exemple la mer du Japon. Il y a du Bou­vier dans cette nar­ra­tion et dans le reste, beau­coup de sensualité.

On est dimanche matin, il fai­sait beau jusque là et il pleut à pré­sent. On n’est pas bien là ? Les der­niers pétales des ceri­siers gisent à pré­sent sur le sol.
Je ne sais pas encore ce que je fais, je sors, je sors pas ? Oui, mais c’est le pre­mier dimanche du mois. Il fau­drait peut-être se bou­ger un peu.

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