Une autre année

L’an­née se referme dou­ce­ment. L’an­née 2009 se replie comme une feuille, un in duo­de­ci­mo infi­ni et dis­pa­rait au fur et à mesure que les heures frappent sur le cadran. Il est encore un peu tôt pour dire ses vœux mais je prends les devants, en ne vous la sou­hai­tant pas bonne, mais excel­lente cette future année qui ouvre ses portes. Pour finir et refer­mer le cha­pitre, ces superbes séries de pho­tos pleines de blanc, de neige et de nuit polaire, d’ho­ri­zons gla­cés et de lumière trou­vées grâce à Flak Pho­to avec de la musique faite exprès pour l’hiver.

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Grizz­ly Bear and Feist — Ser­vice Bell

Eri­ka Larsen

Simon Roberts

Olaf Otto Becker

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Le tertre du Grand Serpent

Dans le sud de l’é­tat de l’Ohio, près des rivages d’un affluent de la rivière épo­nyme et dans le com­té d’Adams se trouve une bien étrange construc­tion que n’im­porte quel œil peu avi­sé serait à même de prendre pour les acci­dents d’un par­cours de golf. En pre­nant un peu de hau­teur, on se rend compte que ces mon­ti­cules forment en réa­li­té un ensemble repré­sen­tant très dis­tinc­te­ment un ser­pent, dont la tête est par­fai­te­ment des­si­née, ce qui ne laisse aucun doute quant à une éven­tuelle inter­pré­ta­tion. Tou­te­fois, on peut y voir éga­le­ment la pos­si­bi­li­té d’un têtard, voire d’un sper­ma­to­zoïde, ce qui ne serait pas sans aller dans le sens sym­bo­lique du tertre.

La pre­mière évo­ca­tion écrite de ce lieu remonte à 1848, sa lon­gueur totale est d’à peu près 420 mètres et les varia­tions de hau­teur du mon­ti­cule sont de 30 à 100 cm. Même s’il est fait men­tion de ce lieu dans les témoi­gnages oraux des cultures ou tra­di­tions Ade­na, Hope­well et Fort Ancient, et même si après avoir long­temps hési­té sur une date pos­sible d’é­lé­va­tion entre 3000 et 1200 av. J‑C. il sem­ble­rait, d’a­près data­tion au car­bone 14 de restes de char­bon de bois à proxi­mi­té du tertre, indi­quant que des hommes y ont tra­vaillé, que l’o­ri­gine du ser­pent remonte en réa­li­té à une période située aux alen­tours de 1070 après J.-C. Quoi qu’il en soit, il a été mis en évi­dence que ce tertre n’est en réa­li­té pas un tumu­lus, une sépul­ture, contrai­re­ment aux autres élé­va­tions de terre situées à proxi­mi­té et sur les­quelles plu­sieurs couches de terre ont été super­po­sées afin d’en­se­ve­lir d’autres corps à des périodes dif­fé­rentes, comme on peut le voir sur les maquettes visibles sur cette page, mais il semble avoir une fonc­tion sym­bo­lique, liée aux croyances des Indiens de l’é­poque, comme on en trouve encore aujourd’­hui chez les Indiens Che­ro­kee.
On peut trou­ver une expli­ca­tion de cette construc­tion dans l’a­li­gne­ment du ser­pent avec le point de lever du soleil au sol­stice d’hi­ver, mais si la construc­tion a réel­le­ment eu lieu aux alen­tours de 1070, cela cor­res­pond éga­le­ment à deux phé­no­mènes astro­no­miques visibles à l’é­poque : la super­novæ créée par la nébu­leuse du Crabe et le pas­sage de la comète de Hal­ley en 1066, ce qui n’est pas sans rap­pe­ler la forme du serpent.
Si le mys­tère demeure autour de la réelle signi­fi­ca­tion de ce lieu hors du com­mun, il n’en reste pas moins un des plus grands tertres de ce genre qui n’ait pas été détruit.

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