L’é­po­pée désas­treuse du Wasa

Le Wasa était un vais­seau splen­dide, dont la car­casse repose aujourd’­hui dans un musée (le Vasa­mu­seet) sur une île non loin de Stock­holm, Djurgår­den. Après une longue période d’ou­bli, il a été ren­floué en 1961 et fait désor­mais l’ob­jet d’un véri­table culte natio­nal en Suède, mais l’in­té­rêt de cette trou­vaille réside prin­ci­pa­le­ment dans le fait que tous les objets qui y furent trou­vés consti­tuèrent une mine de ren­sei­gne­ments incroyable sur la vie de l’é­poque ; le Wasa a été construit en 1628, sous le règne du Roi Gus­tave II Adolphe de Suède. Si le Wasa attire autant, c’est parce que pour l’é­poque, c’é­tait le plus gros navire armé, orné de cen­taines de sculp­tures et de vives poly­chro­mies dont on trouve encore des traces aujourd’hui.
Le 10 août 1628, le capi­taine Söfring Hans­son ordonne de mettre le cap vers Älvs­nab­ben pour le voyage inau­gu­ral. Le temps est calme. Les sabords (ouver­tures par les­quelles les gueules des canons pointent) sont ouverts, et les canons char­gés tirent pour saluer le port de Stock­holm. Dès qu’il quitte la par­tie abri­tée du port, une rafale de vent le fait s’in­cli­ner dan­ge­reu­se­ment. Une seconde rafale force à nou­veau le navire sur bâbord et une voie d’eau se fait par les sabords infé­rieurs encore ouverts. Le navire sombre à une pro­fon­deur de 32 m à 120 m du rivage.
Le Wasa n’au­ra en tout et pour tout navi­gué qu’une seule jour­née, la faute à un manque cruel d’ex­pé­rience de la part de ses concep­teurs qui ont rajou­té un pont supé­rieur et des canons trop lourds pour ce type de struc­ture, sur­éle­vant son centre de gra­vi­té de manière absurde.
Il n’au­ra jamais connu la mer et dans un cer­tain sens tant mieux, car la plu­part des sur­vi­vants ont réus­si à sau­ver leur peau en nageant jus­qu’à la rive toute proche.

Le Wasa - vue de la poupeLe Wasa

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