L’é­trange cas du contre­maître Phi­neas Gage

Il y a quelques jours, les lec­teurs du Monde ont pu décou­vrir un article enca­drant la pho­to d’un homme armé d’une sorte de har­pon, un œil fer­mé et le visage froid, sans expres­sion, impas­sible, mais non dénué d’un cer­tain charme.
En 1848, tra­vaillant sur un chan­tier fer­ro­viaire, le contre­maître Phi­neas Gage mani­pule de la poudre à l’aide d’une barre à mine (d’un bour­roir en réa­li­té) et la terre explose, pro­pul­sant l’ou­til qui lui tra­verse la joue, l’œil, puis le crâne pour fina­le­ment en res­sor­tir intégralement.

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Le miracle tient au fait que l’homme a sur­vé­cu à l’ac­ci­dent et n’a rien per­du de ses facul­tés intel­lec­tuelles, ni de sa mémoire, du moins en appa­rence. Tou­te­fois, le cas Phi­neas Gage, lar­ge­ment popu­la­ri­sé par le neu­ro­logue Anto­nio Dama­sio pré­sente un cas inté­res­sant d’a­bo­li­tion du juge­ment moral. Gage après son acci­dent aurait ter­mi­né sa vie dans un flou de colères aus­si sou­daines qu’ir­ra­tion­nelles et se seraient mon­tré inca­pable de prendre des déci­sions posées et réflé­chies. Ce cas est un de ceux qui illustre le mieux les désordres com­por­te­men­taux liés aux lésions des lobes fron­taux, dont s’est notam­ment fait une spé­cia­li­té le doc­teur Oli­ver Sacks (Cf. L’homme qui pre­nait sa femme pour un cha­peau)
C’est grâce à la ren­contre for­tuite entre deux col­lec­tion­neurs de pho­tos et Inter­net (en l’oc­cur­rence Fli­ckr) qu’on a enfin pu mettre un visage sur le nom de celui dont on n’a­vait jus­qu’à pré­sent que l’i­mage du mou­lage de son crâne fait de son vivant.

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Hôtel de l’Océan

L’At­lan­tique est pour moi comme un immense refuge aux visages mul­tiples, comme une fron­tière entre l’i­ma­gi­naire le plus sub­til et des pays aus­si dif­fé­rents que char­mants. Où qu’il soit, je me plie à ses caprices et prend de lui tout ce qu’il peut me donner.
Quelques jours sur l’île d’O­lé­ron déployés sur Obsidienne…

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